Hommage au convoi pour la liberté – France –

Inspirés par les valeureux Canadiens, les Français organisent un convoi qui part demain mercredi 9 février et compte arriver aux abords de la capitale vendredi 11. Ce formidable élan a vite trouvé un écho auprès d’une population étranglée par une dictature sanitaire grotesque doublée d’une dictature des médias « officiels » qui passent leur temps à mentir depuis qu’ils ont été achetés par de grands groupes industriels qui les payent pour dominer l’opinion publique. D’ailleurs, ces merdias parlent du « Convoi pour la liberté » comme d’une action « anti-vax » remplie de complotistes nazis (j’exagère à peine) alors que nous prônons la tolérance, la liberté, la paix…

Ce mouvement spontané et pacifique représente l’Amour pour la Liberté et la Vérité qui anime nos coeurs au delà de tout clivage politique. Alors non, ne sont pas spécialement des « anti-vax » qui vont prendre le volant ou le guidon mais surtout des individus conscients qui savent qu’ils sont dirigés par des menteurs qui cherchent à écraser nos libertés fondamentales pourtant inscrites noir sur blanc dans la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.

Simplement, par cet article, je tiens à rendre hommage à nous tous, les êtres conscients et magnifiques qui nous levons ensemble pour la Liberté : liberté de choix quant à la santé, liberté de circulation, liberté de pensée, liberté d’opinion, liberté de vivre sans être soumis à un « passe », liberté de respirer, liberté de s’informer, liberté de manifester, liberté de réunion…

Le mouvement prend une ampleur remarquable avec des milliers de gens inscrits sur les groupes facebook et Telegram (liens ci-dessous) et qui s’organisent pour les covoiturages, les hébergements, les ravitaillements, les soutiens tout au long des routes empruntées. Au-delà de l’objectif périlleux d’arriver à Paris, ce qu’il faut bien voir ce sont les énergies positives qui se dégagent de cette action. Les enfants dessinent des camions en convoi, d’autres préparent des victuailles et autres surprises pour les ravitaillements sur la route, les conducteurs préparent leurs chars, les gens se donnent rendez-vous pour déjeuner et dîner ensemble… Tous les participants y mettent de leur espoir pour dire stop aux dérives liberticides d’un état à la botte des industriels. On la voit bien, la vague collective de bon sens qui vient gentiment frapper la bêtise et les mensonges de ceux qui ont pris le pouvoir de façon totalement illégitime dans la vie d’une majorité de gens. Une vague qui devient internationale et qui rétablit la force dont nous disposons pour devenir souverains de nos existences. Car au fond, il suffit de dire non. Refuser fermement et pacifiquement ce que les gouverne.ments tentent d’imposer.

Les Belges aussi organisent un convoi ainsi que les Australiens et mon petit doigt me dit que ce n’est que le début d’un grand mouvement de libération mondiale des peuples. J’espère aussi voir un splendide convoi sonore à l’image de ce que savent faire les ravers du monde entier…

Quelques conseils pour finir : ne pas être identifiable avant l’arrivée car il y a des contrôles policiers abusifs (tiens, comme c’est étonnant !), gérer la vitesse minimale afin de ne pas être verbalisé pour entrave à la circulation : sur autoroute la vitesse minimale est 80 km/h (nous risquons 2 ans de prison pour entrave à la circulation donc attention vraiment), penser à prendre des C.B. ou vous mettre d’accord sur les points de ralliement car le réseau téléphonique risque d’être saturé vendredi et le week-end et bien sûr prendre assez de vivres et garder le sourire, courage à tous ! ❤

Liens :

Telegram : https://t.me/onbloquetoutnational – Ceci est le groupe principal, il existe des sous-groupes par région. Ils n’ont pas eu le temps de gérer les trolls et autres boulets mais en faisant le tri vous trouverez les infos que vous souhaitez.

Facebook : https://www.facebook.com/groups/282072667351852 (pour trouver avec qui partir, utilisez l’onglet « rechercher »).

La page de l’avocat Juan Branco https://www.facebook.com/juan.branco.98

Votre dévouée, Anna Scheele ©Technosphere

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Le plein essor inspirant des éco-lieux

Chaque jour, des gens de tous âges et de tous horizons sociaux décident de redonner un sens à leur vie en créant ou en rejoignant un « éco-lieu ». Il va sans dire que la crise sanitaire actuelle et ses abominables confinements ont accéléré la prise de conscience : le besoin de vivre plus proche de la nature s’est révélé de façon évidente et pressante.

La chute du modèle sociétal actuel est bien entamée et beaucoup de gens se rendent compte que nous allons droit dans le mur à continuer sur ce même modèle qui semble fonctionner à l’envers en malmenant et tuant la sphère du Vivant.

Après avoir été maintenus sous hypnose collective via notre éducation, les médias, le rythme effréné, des êtres humains se réveillent et décident de quitter une vie qui n’a plus de sens : perdre sa vie à la gagner, enchaîner des heures et des heures de travail pour se retrouver quand même dans le rouge, ne pas voir ses enfants grandir, être dépendants d’énergies non renouvelables, se sentir esclave, consommateur, en stress permanent, soumis à des puissances qui nous dépassent amplement… Vivre sans cohérence avec la Terre…

Ainsi naît le désir d’un retour au bon sens, à la Nature, à la sobriété heureuse dont parle le formidable Pierre Rabhi (http://www.pierrerabhi.org/). Nul besoin de vivre en communauté pour être sobre et heureux, cependant mutualiser nos talents et nos ressources est extrêmement intelligent.

En France, on dénombre de plus en plus de ces « oasis » qui font sens : ils sont plus de 1000 ! Ces éco-lieux, éco-villages, éco-hameaux, éco-quartiers, éco-collocations attirent chaque jour plus de jeunes, de mamans solos, de familles entières, de personnes seules, de personnes âgées. Ils sont prêts à tout quitter pour vivre autrement, en harmonie avec le vivant, qu’il soit animal, humain, végétal, minéral. Beaucoup ont souffert de la société « conventionnelle » et ont travaillé sur eux-mêmes afin de trouver des solutions. Beaucoup savent que le modèle actuel « standard » est voué à mourir. Alors on change.

Le plus souvent, les gens qui quittent leur mode de vie sont en quête d’une vie en lien avec la Terre et portent des valeurs « mère-veilleuses » de conscience du vivant, d’autonomie au sens large, de solidarité. Beaucoup proposent d’aider gratuitement le temps d’un hébergement, sur le modèle du woofing. Ainsi, certains font le tour de France ou d’Europe des éco-lieux afin de trouver celui qui va les inspirer, apprennent les techniques d’éco-construction, d’habitats légers, de permaculture, de communication non violente, etc. Il y a une telle masse de créativité que l’inspiration germe facilement, les gens s’affinent dans leurs projets, dans leurs connaissances d’eux-mêmes et donc dans leur spécialités. De gens se forment à toutes sortes de techniques : le nouveau monde est en plein accouchement.

En même temps le phénomène n’est pas nouveau : déjà dans les années 1960 on avait observé l’émergence de mouvements communautaires plus ou moins hippies. Aujourd’hui, certains lieux sont centrés autour d’une école, comme en Ardèche, au Hameau des Buis https://hameaudesbuis.com/ D’autres sont des villages urbains comme le village vertical à Villeurbanne qui est une coopérative d’habitants https://www.village-vertical.org/ D’autres encore sont des ZAD, des squats, des communautés religieuses ou des fermes. Il existe aussi des communautés anarchistes, des regroupements de thérapeutes, d’artistes, tout est envisageable, à l’image de la diversité humaine, sauf les sectes bien sûr. (Moi je rêve parfois d’une communauté mobile festive et créative autour de la musique et des plantes médicinales 😉 )

Leur point commun cependant est d’avoir su faire coïncider une utopie, une conscience du Vivant avec une réalité de terrain. En général, monter un projet demande quelques années. Il existe même des professionnels, des businessmen qui créent des projets « clés en main » à l’image du projet EWA Farm qui présente un modèle systémique, des éco-lodges et des zones forestières gérées conformément aux objectifs fixés dans le programme REDD+ des Nations Unies. Ce sont des avocats, ingénieurs, architectes qui proposent aux pays de leur vendre leur projet de villages, autonomes à tous points de vue (eau, alimentation, énergie). Il leur manquera l’aspect humain : en effet, on ne peut garantir le succès d’un modèle systémique : il faut la tribu cohérente et le lieu qui correspondent.

Pourtant, il est vrai que se faire aider dans la création de son projet est bien utile pour les aspects, techniques, juridiques, financiers. Certains se regroupent en SCI, en associations, en micro-fermes, en coopératives. Ailleurs, chacun est propriétaire de son habitat mais les habitants partagent des lieux communs : atelier, potager, machine à laver, outils, véhicule… Tout dépend de la taille du lieu, de son rapport à la propriété, des objectifs poursuivis, de la philosophie des habitants…

Pour conclure, je pense que ces lieux décroissants représentent un modèle cohérent et qu’ils sont une belle façon d’être (r)évolutionnaire aujourd’hui face à une dictature rampante et à l’effondrement qui se déroule sous nos yeux. Vivre en harmonie avec le vivant, récupérer notre bon sens et notre humanité sont des clés de survie dans un Occident moribond. Il n’y a ensuite plus qu’un pas à franchir pour être vraiment révolutionnaire : enterrer sa carte d’identité et se relier à un réseau de type « One Nation » ou toute autre gouvernance indépendante afin de ne plus avoir de liens toxiques avec l’administration mafieuse de notre pays. On peut rêver, non ?

Anna Scheele ©Technosphere

https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/tour-france-ecolieux

Exemple de groupe Facebook autour de ce thème, plus de 60 000 personnes y sont inscrites ! Et tous les jours de nouveaux projets sont présentés et de nouvelles personnes cherchent un éco-lieu à intégrer ! https://www.facebook.com/groups/1507191902900251

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Interview du jeune Killian : un tour de Bretagne pour la cause animale : 60000 abandons chaque été en France !

« La souffrance à bicyclette est noble, car elle correspond au plein épanouissement de la volonté. » Henri Desgrange, coureur cycliste et journaliste français (1865-1940).

Madame Green a choisi d’interviewer le téméraire Killian Prigent, 22 ans, parti totalement seul depuis une semaine de la région brestoise, à vélo, pour un tour de Bretagne (un « tro breizh » comme on dit en breton). Son objectif de base est double :

  • Communiquer autour de l’abandon d’environ 60 000 animaux de compagnie chaque été en France (oui SOIXANTE MILLE chaque été et CENT MILLE PAR AN !).
  • Récolter des fonds qui seront reversés aux refuges.

Hello Killian et d’emblée bravo pour cette action très sportive de communication. Moi aussi j’adore le vélo mais partir comme cela avec une remorque en plein cagnard franchement je te tire mon chapeau ultra bas. Tu as accepté malgré ta fatigue du moment de répondre à ces questions et nous t’en remercions beaucoup.

  • Cette aventure à vélo est-elle ta première expérience de solidarité sportive ?
KILLIAN : « Non, j’ai réalisé un tour d’Europe à pied et en stop en 2018 au profit de l’association « Leucémie Espoir » afin de financer une activité sportive pour les enfants malades de l’hôpital Morvan de Brest. J’ai constaté que cette expérience de solidarité sportive était très intéressante et j’ai donc décidé de la renouveler sous une autre forme et dans un autre but. C’est un défi pour soi-même tout en donnant la possibilité pour une cause d’obtenir visibilité, communication ou finances ».
  • Un évènement particulier t’a-t-il poussé à enfourcher ton vélo ?
KILLIAN : « En effet, après le projet du tour d’Europe, j’ai organisé des conférences privées et publiques. Lors d’une conférence dans un établissement scolaire, j’ai posé la question aux élèves : “Si un jour j’ai l’occasion de refaire un projet, pour quelle cause souhaiteriez-vous que je me batte ?” La réponse majoritaire des élèves concernait la faune, la flore et les animaux. C’est pour cela que j’ai décidé de prendre contact auprès du refuge de Landerneau (29) et de rechercher le besoin exact des refuges animaliers ».
  • Comment finances-tu ce tour de la Bretagne ?
KILLIAN : « Le projet du tour de Bretagne a nécessité un apport financier de 1500 euros environ. Un tiers a été financé par des dons de partenaires. Le reste est payé par notre association « Alaste » mais j’ai aussi participé personnellement. »
  • As-tu des points de chute pour dormir et te laver ou cela se fait-il au hasard des rencontres ?
KILLIAN : » J’ai établi une cartographie en amont du projet pour déterminer les routes à prendre, les refuges partenaires, les points de sécurité où je pouvais être hébergé et les différentes zones approximatives où je dois m’arrêter le soir. Je trouve toujours un endroit où loger : soit chez des amis, des connaissances, des personnes qui se proposent sur les réseaux ou chez l’habitant (agriculteur…). Point de vue hygiène, je veille à prendre une douche chaque jour ou il m’est arrivé de prendre une douche sous un tuyau d’arrosage ! C’est le plus contraignant je dirais dans les aventures comme celles-ci. Ma trousse de toilette est équipée au minimum : savon de Marseille, brosse à dent, dentifrice, crème solaire, crème pour les douleurs musculaires, lingette à usage unique, labelo, etc. »
  • À quoi penses tu principalement lorsque tu pédales ?
KILLIAN : « Oh ! À plein de choses ! Mon cerveau n’arrête pas ! Quand je n’ai pas de difficulté à rouler, je pense un peu à tout. Mais quand je galère ou que je suis fatigué, rapidement je me demande ce que je fais là. Alors souvent, je me répète des phrases dans ma tête pour me donner du courage. Être seul, en solitaire, c’est aussi un moyen de se retrouver. »
  • Comment trouves-tu les routes de Bretagne ? Y-a-t-il assez de pistes cyclables ? Et en combien de temps par exemple as-tu parcouru Douarnenez-Quimper ? (Je pose ces questions pour les gens qui pensent vendre leur voiture et acheter un vélo, il y en a beaucoup en ce moment, dont moi !)
KILLIAN : « En vélo, ce n’est pas pareil qu’en voiture. Chaque montée peut devenir un calvaire. Après une montée, il y a forcément une descente mais l’enchainement de ces montées et descentes est très fatigant car on n’en voit jamais la fin. Les routes sont très peu plates. Pour l’état des routes, c’est plutôt raisonnable, Je n’ai pas forcément de comparatif. Cependant, le vélo étant équipé d’une remorque, chaque trou dans la route peut être un vrai danger. Ce qui m’a énormément choqué, c’est la quantité de déchets dans les bas-côtés/caniveaux. C’est scandaleux ce que jettent les automobilistes !
Sinon oui le vélo est un moyen de se déplacer peu coûteux et avec un vélo de bonne qualité, on peut faire beaucoup de route sans problème.
Pour faire Douarnenez > Quimper : j’ai mis 1h30 sachant que je traine beaucoup de poids. Pour des trajets inférieurs à 10km (pour le boulot par exemple) avec un terrain plutôt plat, le vélo est un moyen de réduire ses coûts et préserver notre planète. Pour info, j’ai croisé de nombreux cyclistes avec des vélos élec. ou à assistance électrique. »
  • Tu as créé une association en 2019 qui s’appelle « ALASTE », que signifie ce mot ? Quels sont les buts de ton association ?
KILLIAN : « Alaste est un mot qui n’existe pas. J’ai inventé ce mot pour avoir une entité propre. Cette association crée et développe des projets au profit de l’environnement, de la santé et du social. »
  • Je suis énergéticienne et je sais que les animaux ont une âme, éprouvent des émotions et ne méritent pas l’abandon comme si l’on se débarrassait d’un déchet. Quel est ton point de vue sur les animaux ? As-tu toi-même des animaux de compagnie ?
KILLIAN : « Les animaux de compagnie ont toujours eu un effet positif sur l’Homme. De nombreuses études prouvent leurs bienfaits sur le moral, le corps. Je pense que c’est important d’avoir des animaux de compagnie et d’en prendre soin mais l’Humain n’est pas toujours conscient des contraintes que cela implique. Personnellement, je n’ai pas le temps de m’occuper d’animaux donc j’ai décidé de ne pas en adopter car ils ont besoin d’amour, de tendresse, de temps, de sortir…J’ai toujours vécu avec des animaux depuis mon plus jeune âge et pour moi, ils sont un membre à part entière de la famille. Abandonner un animal est pour moi un acte de cruauté. Je pourrais comparer cela à l’abandon d’un membre de sa famille. Je ne sais pas comment les gens qui agissent de la sorte font pour se regarder dans un miroir après un tel acte.« 
  • Quel est pour l’instant, depuis ton départ il y a une semaine, ton meilleur souvenir ou ta meilleure sensation ? Quelle est la pire ?
KILLIAN : « De bons souvenirs j’en ai déjà plein. Malgré les difficultés par moments, j’ai toujours haussé la tête et avancé. À bout de forces, à cause de la fatigue, du manque de nourriture, des problèmes liés au vélo ou à la remorque, de l’inexactitude de ma destination, il m’arrivait de m’allonger dans l’herbe et de me demander ce que je faisais là. Mais cette sensation de se mettre au défi est pour moi un atout majeur dans ma vie. Le fait de perdre l’ensemble du confort habituel permet de retrouver et d’apprécier tout cela au retour. Les meilleurs moments restent la reconnaissance que les gens ont pour mon projet, pour ce que je fais et voir le sourire des bénévoles qui sont ravis de l’intérêt que je leur porte dans leur travail quotidien. Voir le sourire des gens est le meilleur moment de chaque projet que nous réalisons. »
  • Et la pire aventure ?
KILLIAN : « Dès le lundi, je roulais en direction de Douarnenez dans une descente à plus de 40km/h quand tout à coup, j’ai senti le vélo basculer sur mon côté droit. Un bruit assourdissant a retenti derrière moi et la remorque s’est dégondée. J’ai appuyé sur les freins de toutes mes forces et j’ai fini sur le vélo pendant la chute. Je ne connais pas la raison de cet incident mais ce fut un moment très dangereux. » 
  • Tu es quelqu’un qui a un grand coeur et je suis admirative, quelle est ta profession ? Je suis sûre que tu exerces un métier humaniste.
KILLIAN : « Je réalise un Bachelor Qualité sécurité environnement à Brest et j’ai des missions de sécurité et environnement dans l’entreprise Elm Leblanc du groupe Bosch. Je suis également sapeur-pompier volontaire. » [⇒ « J’en étais sûre »… Mme Green]
  • Décris-nous rapidement les étapes de ton périple, tu es parti de Guipavas, du refuge de Coataudon, L’Arche de Noé ?
KILLIAN : « Oui je suis parti le 3 août 2020 à 12H de l’Arche de Noé de Brest direction Douarnenez. Je suis arrivé à 20h. Le lendemain matin, je suis parti direction Quimper puis Quimperlé. Les jours suivant : Lorient, Auray, Josselin, puis Pontivy pour faire réparer mon vélo. Après une pause pour reprendre des forces, je repars ce lundi à partir de Saint Malo. »
  • Qu’est ce qui permettrait aux gens de ne plus abandonner leur animal ?
KILLIAN : « Il existe plein de solutions pour diminuer les abandons : communication dans les établissements scolaires dès le plus jeune âge, communication “choc” d’images d’abandon, une justice plus ferme, un meilleur traçage des animaux et de leurs propriétaires… »
  • As-tu déjà commencé à récolter des dons ? Les gens sont-ils généreux ? Et à quoi sert cet argent concrètement ?
KILLIAN : « Une cagnotte est disponible depuis le site internet https://alaste.fr/ Des dons ont déjà été reversés mais nous avons encore besoin d’autres dons pour soutenir les refuges. 100% des dons sont reversés aux associations partenaires. Les personnes soutiennent beaucoup le projet mais trop peu sont donateurs malheureusement. »
  • Quels sont les prochains projets de l’association ?
KILLIAN : « Nous allons réaliser une étude sociale sur l’abandon des animaux en 2021. Sur les autres thématiques : sensibilisation contre le cyberharcèlement, nettoyage de plages, tour de France à vélo au profit de l’environnement… »

Que de belles idées ! Nous t’envoyons nos meilleures vibrations de chance, de force et de joie pour la fin de la boucle, en espérant que les gens comprennent enfin qu’un animal ne s’abandonne pas.

⇒ Pour faire un don à l’association (loi 1901) de Killian : https://alaste.fr/

⇒ Pour suivre ses aventures, voici sa page facebook.

« La bicyclette est l’une des rares inventions humaines qui ne servent qu’au bien ».

Paul Guth, romancier français (1910-1997)

Amicalement, Madame GREEN

Nantes devient un potager XXL !

25 000 m² répartis sur 50 sites de la ville de Nantes ont été bichonnés pour recevoir semis et plants. Des serres, des jardins partagés, des zones de gazon inutiles sont ensemencés…Peut-être bientôt des fraises cours Cambronne et des patates aux Douves du château, une touffe de persil devant le bahut et des haricots derrière la gare ? C’est bien l’idée qui a germé au sein des locaux du SEVE (service des espaces verts de la ville) et du CCAS (centre communal d’action sociale).

Baptisé « Paysages Nourriciers« , ce projet est né de la situation liée au covid 19 : « La crise a précipité de nombreux foyers dans la précarité : perte d’emploi, de salaire, détresse sociale et alimentaire… Les associations d’aide alimentaire, qui voient affluer de plus en plus de familles n’ayant plus les moyens de se nourrir et d’accéder à une alimentation saine et de qualité, tirent la sonnette d’alarme », explique Johanna Rolland, maire de Nantes. (Journal « Métropole de Nantes »).

L’alarme a bien été entendue : « Plutôt que de créer un événement sur un seul site, comme souvent l’été, on s’est dit qu’on avait un rôle à jouer dans cette période pas simple », raconte Romaric Perrocheau, responsable du SEVE, au journal Ouest France.

Le projet est d’envergure. Au total, le SEVE espère ramasser 25 tonnes de légumes qui seront distribués aux familles en difficulté via notamment la Banque alimentaire, le Secours populaire, les Restos du cœur et les associations de quartier.

Nantes devient la seule ville à ma connaissance à posséder un potager aussi immense, même Paris ne lui arrive pas à la cheville avec son projet de « plus grande ferme urbaine au monde » d’une surface de 14.000 m2 sur le toit du nouveau hall du Parc des Expositions au coeur du 15ème arrondissement. D’autant que le projet parisien n’a rien de solidaire car il sera géré par des maraîchers qui vendront leurs produits.

Ainsi, à Nantes, « environ 1 000 foyers pourraient recevoir environ 25 kg de légumes chacun, au fil des récoltes. Selon les variétés, les légumes seront récoltés entre juillet et octobre, avec le soutien des habitants volontaires et de bénévoles d’associations nantaises. » (Journal « Métropole de Nantes »).

Et cerise sur le gâteau, plusieurs jardins partagés s’engagent également à offrir leurs surplus de légumes. Elle n’est pas splendide la nature humaine parfois ?

Au total, à Nantes, ce sont donc 50 lieux de production répartis dans les 11 quartiers de la ville qui accueilleront ces potagers solidaires. Autre merveille : tout est naturel et local, sans aucun pesticide, garantit le SEVE qui s’est fait conseiller par des spécialistes de la permaculture pour mener à bien cette opération solidaire. Au total, 10 000 plantes potagères sont plantées en ce moment ! Pour télécharger la carte des 50 sites des « Paysages nourriciers » c’est ici.

Et attendez ! Pour parfaire le tout, Nantes a aussi mis en place un système de collecte des déchets organiques et de composteurs collectifs ce qui allège les poubelles tout en créant du compost afin d’enrichir toutes ces cultures. Ah ! C’est merveilleux !

Cependant, l’idée n’est pas nouvelle

Surtout dans la ville de Nantes qui compte déjà beaucoup de jardins partagés et d’associations comme Incroyables Comestibles Nantes ou Ça pousse en Amont ou encore Collectif Permaculture 44.

Elle est encore moins nouvelle si l’on observe l’Histoire. En effet, la gestion en commun de terrains vacants fut souvent dictée par des périodes de crises économiques et des guerres : évoquons les « Liberty Gardens » de la 1ère guerre mondiale et les « Victory Gardens » de la 2ème guerre mondiale. Encore plus tôt, au Moyen-âge, en Europe, toutes les terres étant détenues par des Seigneurs, des communautés de villageois se rebellent et se rassemblent sur des terres collectives afin de défendre leurs droits d’usage.

Plus proche de nous dans le temps, c’est aussi ce que firent des mères de famille anglaises en détresse, en 2008, à Todmorden, une ville industrielle ruinée de 14 000 habitants au nord de Manchester. Sur fond de grave crise économique, ces mamans bien inspirées décidèrent d’agir sur le front crucial de la nourriture en créant les « Incroyables comestibles« , ces fruits et légumes cultivés localement par l’ensemble des habitants en pleine ville ! Chaque citoyen entretient bénévolement un carré de terre pour la collectivité et se sert donc gratuitement. En trois mois, la petite ville devient autosuffisante en légumes !

Officiellement apparus en France en 2011, les « Incroyables comestibles » français sont exportés par François Rouillay, séduit par l’idée de partage après une visite à Todmoren. Depuis, des dizaines de communes ont rejoint le mouvement à Lyon, Marseille ou Chartres, j’ai même vu des plants de tomates en libre service au bord d’un trottoir à Douarnenez, au fin fond du Finistère. Autonomes et participatifs, les potagers urbains offrent une nouvelle vision de la consommation…

Incroyable-Comestibles-food-giveaway
©Incroyables comestibles

L’agriculture urbaine, l’avenir des villes

Potagers verticaux, aquaponie, espaces urbains en friche transformés en potagers, toits plats aménagés voilà autant d’idées dont s’emparent de plus en plus les associations, les élus, les spécialistes de l’agriculture urbaine, les architectes paysagistes afin d’anticiper pénurie alimentaire éventuelle et crise économique toujours bien présente. Privilégier les circuits courts, recréer du lien social, les avantages valent plus cher que de l’or. En terme d’infrastructure, les potagers peuvent aussi servir la ville : à New York, l’agriculture sur les toits est rémunérée par la municipalité au nom de ses effets sur l’écrêtage des pics de ruissellement de l’eau de pluie…En d’autres termes, l’agriculture sur les toits évite de changer la taille des tuyaux de la ville !

Ces projets n’ont donc rien de « bobos » comme ils ont pu être définis par le passé mais sont intelligents, solidaires, bienveillants. Cela est un rêve pour moi qui utilise souvent le slogan « Just green it » et qui en ai fait un morceau techno l’an dernier Clip par Merlin basé sur un jeu vidéo que vous reconnaîtrez peut-être 😉 « Just green it »

Nous ne pouvons qu’espérer que nos villes seront de plus en plus nombreuses à adopter ce genre d’initiatives. C’est de cela dont nous avons besoin : de nourriture saine, d’amplitude financière, de proximité sociale, d’ancrage à la terre, d’exercice physique…

Anne de Bretagne, du haut de sa tour nantaise, est certainement très fière de voir sa population se préparer à vivre dans l’abondance.

Anna Marguerite Scheele ©Technosphere 2020

3 jeunes Suisses traversent la France en skate !

« Viens on va en Bretagne en skate !

− What ! Mais il y a 1000 bornes ! »

Ils s’appellent Cisco, Matt et Robin. Ils sont Suisses et ont décidé de rallier la Bretagne…en Skate ! Ces 3 jeunes souhaitent montrer que tout est possible pour qui veut réaliser quelque chose, même sans budget conséquent. Ils ont leur sac à dos, des hamacs, des bâches (en guise d’abri), leur planche de skate et leur motivation en bandoulière.

Ils ont aussi l’objectif de récolter des dons financiers, les plus minimes soient-ils, afin de soutenir une association qui s’occupe des ados en difficulté, ciao.fr. Association de soutien aux ados.

Voici un extrait de leur blog, quand ils arrivent à Quimper, puis à Douarnenez, c’est épique vous allez voir !

« Day 69 – « Océan en vue ! »

Le givre est encore présent sur les trottoirs de Quimper que déjà nous reprenons notre route en direction de Douarnenez. Alors que l’on roulait sur la route, j’ai (à vous d’imaginer la scène) appuyé sur l’arrière de mon skate pour qu’il gicle dans ma main pour que je puisse marcher sans avoir perdu une seconde. Le problème est que mon pied retombe sur une plaque de glace.. l’instant qui va suivre va marquer ma deuxième chute folklorique. Patinage artistique puis, à nouveau à cause du poids du sac, je perds l’équilibre et je tombe sur le cul.. moment de silence.. rire.. et on repart ! Deux rues plus loin c’est cette fois-ci une personne âgée qui est tombée sur la tête. On lui demande si ça va, on demande à un passant où est la pharmacie la plus proche, et on l’y envoie pour qu’elle y reçoive un pronostic un peu plus professionnel que le nôtre.

Après avoir tracé une quizaine de kilomètres, on retrouve Mathieu et son fils qui sont venus à notre rencontre en pick-up. Mathieu est aussi un sportif, et sait ce que c’est que de partir en expédition en dormant dehors. Après avoir reçu la générosité des gens, il a bien compté en faire de même avec nous ! Un beau geste. Ils nous préparent donc un repas bien revigorant et nous offre même une galette bretonne en dessert ! Parfait ! Un immense merci à vous deux !

Une fois le ventre plein nous terminons notre étape du jour en arrivant à Douarnenez. Plusieurs voitures nous klaxonnent pour nous féliciter. Sûrement des lecteurs du Télégramme.

Nous resterons donc dans cette charmante petite ville portuaire pour deux jours. Connaissant déjà les lieux, je pourrais donc les faire visiter à Matt et Robin. À noter qu’aujourd’hui a été une journée importante ! C’était la première fois depuis le début de Ride To Breizh que nous voyions l’océan ! Enfin !

Ce soir nous sommes allés manger à la crêperie chez Nadine. Et comme à son habitude, notre appétit se faire remarquer. En même temps il faut dire que des bonnes galettes/crêpes ça passe toujours ! »

Moi qui adore la route, j’ai tout de suite été charmée par leur projet qui allie esprit d’aventure, rencontres improbables et solidarité. Je me suis reconnue dans leur volonté de montrer que si l’on a envie de faire quelque chose, on peut y arriver.

On peut les suivre et les soutenir dans leur projet ici : Le blog des vagabonds.

vagabonds suisses skate
Et oui, il n’est pas toujours possible de rouler 🙂

J’habite en Bretagne avec mon jeune fils ado et je les ai invités sur la route du retour, au cas où ils passent du côté de Lamballe, ils seront vraiment la bienvenue le temps d’un repos.

Franchement, je leur tire mon chapeau, bravo les gars, vous donnez une lueur d’espoir à beaucoup de gens en mal de joies simples…

Anna Scheele (3 décembre 2017)