Interview de Merlin, 12 ans : bilan du voyage en Asie

Merlin, tu as passé plusieurs mois sur les routes d’Asie du sud-est. Quel sont les plus grands chocs culturel que tu as vécu ?

Les Bouddhistes qui se baladent dans les rues, les cafards géants et la chaleur.

Est-ce que la France, tes amis, la famille t’ont manqué ?

Non car il y avait tellement de choses à voir qu’on ne vit pas dans le passé.

Cite 3 spécialités culinaires que tu as adoré.

Les cafés au caramel et les rouleaux de printemps du quartier de Sam Sen Road à Bangkok et la nourriture indienne qu’on trouve partout et qui est succulente. Parfois on en avait marre des « soupes de nouilles » (un des plats principaux) car comme on est végétariens on nous les servait avec quelques végétaux. Bref, on s’est tellement régalé chez les Indiens que quand je suis rentré j’ai cuisiné un « Aloo Palak », c’est une spécialité indienne à base d’épinards, de tomates et de pommes de terre.

Cite les aliments d’Asie qui t’ont le plus surpris.

Les larves et les sauterelles en Thaïlande (franchement, ça ne me tentait pas du tout) et les mini poulpes au Vietnam que j’ai goûtés et que j’ai aimés !

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Mams et Merlin on the road #8

Semaine du 3 au 11 février

Avant de partir de Chiang Mai en direction du triangle d’or, on se retrouve à attendre assez longtemps un bus. Heureusement, on tombe sur un café juste à côté d’un étrange temple hindou sous bâche dédié à Ganesh. Un moine bouddhiste hyper jovial reçoit des gens pour leur donner des conseils : « We never die » crie-t-il en riant. J’ai à peine le temps de me dire que je suis d’accord avec lui qu’arrive une jeune femme aux allures de princesse. Nous apprenons qu’il s’agit d’une chanteuse superstar écoutée par des millions de gens. Elle s’assoit à côté de nous, elle est très jeune, ni belle, ni laide, j’observe ses grandes lunettes rondes et la dentelle de son chemisier. Elle offre une liasse de billets à un moine, avec séance photo dans la foulée. Enfin, le bus se pointe. Pas de chance, il est pourri et l’air froid sort de l’ouverture cassée au dessus de nous. Pas de problème, le system D s’active et on fourre un gâteau pile de la bonne taille dans le conduit. Ensuite, ce furent 5 heures de fous rires pour diverses raisons et notamment nos reflets dans la vitre d’en face qui nous renvoyaient des images horribles.

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#System D

On arrive après la tombée de la nuit tout près de la frontière birmane, à Mae Sai. La ville est désertique mais on tombe sur un gars qui joue de la guitare devant son magasin, il nous appelle son fils qui nous trouve une chambre à louer pour la nuit. On est dans une pièce minuscule, les draps sont sales. On allume la télé pour voir leurs conneries et on tombe sur L’honneur des guerriers avec Morgan Freeman en thaïlandais, juste au moment où il doit se faire couper la tête…C’est drôle pour le langage et affreux en même temps. Le lendemain, on reprend la route, on s arrête dans un café, personne au comptoir. On attend, on attend encore mais on a si faim qu’on entame des cookies à vendre, on se dit qu’on le signalera au retour du gérant. Toujours personne au bout d’un bon quart d’heure. Je laisse un billet et on se remet à marcher avec nos sacs. Personne sur les trottoirs. Des grands magasins vides. Des façades délavées, laides. Ça ressemble à une post fin du monde. Une quatrième dimension. Tout semble décrépi, mort. Et juste cette longue route type Route Nationale. Je réalise que nous ne sommes pas à Mae Saï mais dans sa banlieue. On choppe un taxi collectif. Heureusement car il nous restait encore 4 km avant Mae Saï. Lire la suite

Mams et Merlin on the road #7

Nous étudions beaucoup en ce moment : Merlin ses cours de maths, de français et d’histoire, allongé à l’école de massage qui est un vrai paradis fleuri, au milieu des masseuses pros et moi en tant qu’élève en massage thaï traditionnel et massage avec les boules d’herbes médicinales.

Les cours sont intensifs mais très constructifs. Le massage Thaïlandais provient d’Inde et date d’il y a 2500 ans. Il a été inventé par un médecin yogi, un ami de Bouddha. Au départ, il était réservé à la famille royale et était dispensé par des ermites, des moines qui se délivraient ce savoir de façon orale.

Les cours commencent par une prière bouddhiste pour respecter son professeur. Je dois me mettre à genoux puis répéter des paroles thaïes que je ne comprends pas, ce que je trouve un peu stupide mais je m’y soumets platement. De toutes façons, je respecte ma prof car elle est pro et cool. J’ai une prof juste pour moi sur laquelle je peux m’entraîner. Elle est une cobaye formidable, très patiente. Le corps n’a rien de tabou ici. Elle m’apprend comment masser chaque partie du corps, des doigts de pieds au crâne, en passant par les fesses, sans aucun complexe. Au bout de plusieurs jours d’apprentissage, j’ai obtenu un agrément mais je dois pratiquer beaucoup et régulièrement pour devenir une pro. Merlin, qui adore les massages, va être très heureux. À la fin de cette session d’apprentissage, j’étais vannée et j’ai passé la dernière soirée à vomir à cause de cette fatigue à moins que les vapeurs des plantes que l’on met dans les boules de massage n’en fussent responsables. Justement, les plantes que les Thaïlandais mettent dans les balles sont le kaffir, le tamarin, le curcuma et d’autres encore.

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Le tamarin vient d’Inde. Il favorise la digestion, est laxatif, expectorant, stimule le système hépatique, rénal et nerveux, calme la douleur, donne du tonus, est anti-viral, anti-inflammatoire et antioxydant…Rien que cela !

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En balade au marché du coin de la rue, voilà ce que l’on peut y trouver : beaucoup d’herbes et d’épices mais aussi des savons aux formes inattendues.

Ce sont … des savons bien sûr 😉

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Le festival des fleurs à Chiang Mai (2 & 3 février)

Une vraie splendeur nous attend ce premier week-end de février avec une débauche hallucinante de fleurs de toutes sortes dans le parc…et aux alentours. Ce festival existe depuis plus de 40 ans et signe la fin de la saison fraîche. Il a lieu au moment où les fleurs atteignent leur fleurissement maximal. Nous voyons surtout des orchidées, des roses, des chrysanthèmes mais aussi d’époustouflantes expositions de bonsaïs. Rien est à vendre, tout est offert aux regards émerveillés.

C’est surtout au parc public « Buak Had », au sud-est de la vieille ville de Chiang Mai que se trouvent la plupart des arrangements floraux. On se croyait au jardin d’Eden tellement c’est beau. Partout des entrelacs de couleurs et d’odeurs, sous un soleil généreux mais jamais insupportable. Ici et là des libellules, des papillons, de tous petits enfants qui s’entraînent à leur spectacle de chants du week-end, des maîtresses qui semblent douces avec eux, des policiers sur leurs smartphones…Des hamacs fleuris, des carrés de fleurs flottantes, des tapis de cosmos roses, des hortensias, et au loin les cocotiers et les bananiers…Tout est soigneusement mis en scène dans ce parc somptueux pendant les quelques jours qui précèdent l’évènement.

 

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Deuxième jour du festival (samedi 3 février)

Nous assistons à une parade de chars fleuris où trône une ravissante Thaïlandaise (ou pas) dans chaque char. C’est assez kitch franchement mais ébahissant quand même pour l’imagination dont les créateurs ont su faire preuve.

À la suite du char se succèdent le sound-system avec son groupe électrogène parfois surplombé d’un parasol protecteur, puis des gens habillés en tenue traditionnelle qui marchent, dansent ou jouent d’un instrument. Avec Merlin, on s’étonne de leurs tenues ou de leurs instruments dont la plupart nous sont inconnus. Des gens de tous les âges défilent mais il y a surtout des jeunes.

Le soir, nous sommes retournés au parc pour assister aux danses et concerts de l’ancien royaume Lanna et nous avons été gâtés par le hasard puisque des places VIP s’étaient libérées au premier rang. 🌠

La musique est répétitive avec des sonorités souvent aiguës et il y a bien trop peu de rythme à mon goût mais nous avons découvert d’autres instruments et les danses sont très gracieuses.

Nous avons pu observer leurs mains et leurs ongles qui dansent autant que leurs corps.

Malheureusement, il y avait une danseuse à la limite de l’obésité. Pourtant, elle bougeait elle aussi avec une légère once de beauté. Par ailleurs je pense que nous pouvons remercier la majesté de son costume ainsi que son maquillage et sa coiffure. Enfin le fait d’assumer son corps tel qu’il est rend forcément plus beau.

Nous avons encore pris plaisir à admirer dans le détail les chars fleuris qui sont le reflet d’une patience angélique de la part des gens qui ont fixé chaque fleur dessus.

Détail d’un char
Char-chat fleuri ❤

Entre temps, Merlin s’est fait de nouveaux amis chinois à la piscine qui jouxte notre guest-house et ça y est nous mangeons 100% Thaï sans problème sauf quand on a la mauvaise idée d’ajouter des sauces pimentées, là on saute au plafond. Nous trouvons leur cuisine savoureuse, elle est pleine d’herbes et de plusieurs ingrédients différents coupés en tout petit, comme le font les chinois. Merlin a même pensé devenir cuistot sur des croisières (son projet précédent était de devenir architecte).

A midi, ils mangent souvent une soupe, ici un mélange de pâtes, de poulet, de plantes aromatiques, de petits légumes râpés type carottes, etc.

Hier, nous nous sommes retrouvés dans un garage-cuisine très incongru où la femme cuisinait une excellente soupe aux noodles (aux pâtes). À côté sur l’arbre, pendait son compteur électrique et à quelques pas, on aurait pu « poser nos miches » comme disent les Brestois dans un bar à chats, si les proprios avaient été là.

Dans Chiang Mai, nous avons toujours cet enchantement de tomber sur des temples bouddhistes, qui nous appellent au repos et à la réflexion.

Un nāga (नाग ou serpent en sanskrit) est un être mythique de l’hindouisme qui protège l’entrée de presque tous les temples bouddhistes.

 

Les Nâgas, dans la tradition Bouddhiste Thaïlandaise, sont les esprits des eaux, gardiens de trésors immenses et mystérieux. On les représente le plus souvent sous la forme de serpents.

Demain matin, nous allons prendre le bus et quitter cette ville dans laquelle nous avons passé 10 jours intenses en apprentissages et en émerveillements pour aller tout au nord, à l’endroit où le regard embrasse à la fois la Thaïlande, la Birmanie et le Laos : la ville de Sop Ruak, au confluent du Mékong et de la rivière Mae Nam Ruak. 🔀

Quelques phrases du jour pour Merlin 🌼 « La danse est la langue cachée de l’âme ». Martha Graham

🌸 « Rien n’arrête un peuple qui danse. » Anonyme

À suivre 🌏💦😀🙅🙆

Merlin et Anna

Mams et Merlin on the road #6

Vendredi 26 janvier

C’est si bon que nous devenons accros aux massages. Pour trois fois rien, les Thaïlandais vous offrent un tel bien être que l’on s’y adonne volontiers, surtout après les balades à pied. Ici à Chiang Mai, il y a des salons de massages Thaï partout : du ventre, des pieds, du dos, de tout le corps, avec éventuellement un petit sac chaud d’herbes médicinales qu’ils vous appliquent en massant les points énergétiques, les muscles et les articulations. La masseuse est douce, ce que j’apprécie énormément car certaines personnes peuvent repartir avec des bleus tant le pétrissage est rude…Ce que je déplore car le but n’est pas de souffrir.

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Notre salon de massage à Chiang Mai

Les techniques se basent sur les points énergétiques d’acupuncture chinois. Merlin adore se faire masser les pieds, moi, plutôt le dos. C’est si agréable que je vais m’inscrire à des cours officiels de massage aux herbes afin de compléter ma formation de naturopathe. Lire la suite

La Nature dans la ville #Chiang Mai en Thaïlande

 

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La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

II est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

Charles Baudelaire, Correspondances, 1857.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

@Anna Scheele – 2018

Mams et Merlin on the road #5

Mercredi 24 janvier

Nous voilà dans le train, pour Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande. Nous sommes avec une équipe de jeunes sportif très joyeux. Il y a des insectes genre cafards qui nous reluquent et du coup les filles sont montées sur leurs sièges. Moi aussi j’ai horreur de ces insectes et je suis montée sur le fauteuil en écrivant ces lignes. On est terrifiés, il y en a plusieurs dans une rainure. Merlin est en panique complète, on a crié mais les cafards s’en fichent. Un homme passe la serpillière dans les 3 wagons, déjà deux fois en 5h mais il ne lave jamais les rainures, ni les carreaux d’ailleurs. Lire la suite

Mams et Merlin on the road #4

Lundi 22 janvier – Bangkok 💨 Lopburi

Aujourd’hui, nous prenons le train pour Lopburi, une ville très ancienne à environ 140 km de Bangkok. Du temps de Louis XIV, le chevalier de Chaumont fut reçu dans cette ville en tant qu’ambassadeur de France. J’ai toujours préféré les trains aux bus, on peut circuler, ouvrir les fenêtres, rencontrer plus de monde, c’est aussi beaucoup moins dangereux que les bus (en Inde aussi…) et souvent les paysages sont plus intéressants que sur une route. Les rails se glissent avec élégance et lenteur dans les jungles et les rizières alors que les routes sont pleines de véhicules et polluées… Quitter Bangkok va bientôt nous ouvrir aux royaumes de nord et du triangle d’or. Nous aurons rencontré beaucoup de gens de toutes nationalités dans notre chouette maison d’hôtes : des Russes, un étudiant allemand en chimie, des Anglais insupportables (comme d’habitude), des Américains adorables (plus rare), etc. Dans le taxi qui nous amène à la gare centrale, le chauffeur retire ses rares poils de barbe avec une pince à épiler XXL, tout en conduisant bien sûr.

La gare est belle et colorée avec de petits personnages « Kawaï » comme dit Merlin (mot japonais utilisé pour quelque chose de « mignon »).

Oui ça fait niais cette déco mais au moins les enfants sont ravis.

Un garde nous indique notre quai et comme j’ai tendance à être souvent en retard, j’avais pris mes dispositions pour arriver à l’heure mais nous étions quand même en décalage car il fallait encore attendre 45mn dans la chaleur moite (32° à 13h)…

On peut même se faire couper les tifs à la gare, je fais un clin d’oeil spécial à Miki notre cher ami coiffeur du Cap Sizun avec cette photo.

Notre compagnon de route est un bonze. Il n’arrête pas de geeker, il a installé un support afin d’y placer son Samsung dernier cri, les oreillettes sont enfoncées vers les tympans, il s’est plongé dans une série thaïlandaise sans broncher.

Son crâne est tatoué comme les spiral tribe qui nous avaient impressionnés avec ça.

Nous observons un paysage en construction. Nous mesurons encore mieux la notion russe de la « Technosphère ».

Merlin dessine pendant que j’observe le paysage urbain. Peu à peu il se transforme en rizières et bananeraies.

Je crache mes pépins de clémentine par la fenêtre, on dirait de petites dents. J’explique à Merlin à quel point c’est précieux les dents et pas de chance, un pépin rebondit sur le bord de la fenêtre et vient se répercuter sur le crâne de mon voisin de devant. Je fais comme si ce n ‘était pas moi tellement je suis gênée.

Nous arrivons enfin à Lopburi. Partout des collégiens en uniforme, c’est la sortie des classes. Les garçons sont en short avec de très longues chaussettes en laine, oui en laine. On étouffe de chaleur. On cherche notre hôtel mais je me trompe et pousse la porte d’une salle remplie d’ados en train de geeker sur de grands écrans d’ordinateur, Merlin affiche un sourire jusqu’aux oreilles, ils jouent tous à « Country Strike », un call of duty opérationnel à 100% qu’on ira tester demain. L’hôtel est juste à 2 pas plus loin, un truc de hippies comme j’aime, simple et chaleureux. On se jette sous la douche. On a pris l’habitude de laver nos vêtements en même temps puisqu’ils sèchent presque instantanément.

On sort sans aucun objet brillant à cause des singes qui peuvent nous sauter dessus pour les voler. En marchant, on tombe sur un cours de gym collective assez drôle. Une trentaine de femmes remuent sur une musique dance atroce et la prof hurle des mots dans un haut-parleur. Nous sommes totalement fascinés et sans voix, nous observons ce spectacle accablant.

Nous avons essayé de suivre le rythme mais on riait trop

Derrière ce parc, on aboutit à une rue encore plus fascinante : des singes partout, sur les scooters (à l’arrêt hein, ils ne savent pas encore conduire), sur les fils électriques, les trottoirs, dans les magasins…On a un coup de stress et on reste sans bouger près d’une coiffeuse.

Nous sommes totalement scotchés par les singes et soudain deux collégiennes veulent nous prendre en photo avec elles, j’en profite pour leur demander ce qu’elles aiment comme musique : « Shame on you » qu’elles me sortent…On est encore plus horrifiés quand on voit deux singes copuler sur le trottoir juste devant nous…Aucune pudeur, je vous jure.

Les singes sont sacrés en Thaïlande. Ils sont considérés comme les descendants du dieu indien Kala. Donc tout le monde les tolère, les laisse passer sur la route, parfois on voit valser une bobine de fil ou une bouteille de laque, ils sont les maîtres des lieux.

Nous sommes tombés sur les ruines d’un temple Hindou d’influence Khmère, tout en grès et latérite et peuplé de singes lui aussi.

Un Thaïlandais a donné des graines à Merlin pour qu’il leur passe, c’est drôle comme ils se saisissent de la graine avec leurs petits doigts presque humains.

Allez, Merlin va faire son français, une évaluation sur « La petite fille aux allumettes » d’Andersen, un conte larmoyant ou la petite fille meurt de froid, dehors, seule, la nuit de Noël (ce qui me confirme qu’il faut agir de toute urgence contre le caractère dépressif de nos pauvres profs 😂).

Phrase du jour : « Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur ». Albert Camus

À suivre 🐵🐒🌝

Anna

Mams et Merlin on the road #2

Jeudi 18 janvier – Bangkok

Ah oui ! Au fait, en Thaïlande nous ne sommes plus en 2018 mais en 2558…Merlin réalise que tout est relatif…

Vu la longueur de ses cheveux, nous allons dans l’un des nombreux salons de coiffure de la rue principale près de notre maison d’hôtes. Une charmante dame nous accueille. Heureusement, Merlin avait enregistré la photo d’un BG coiffé comme il le souhaitait car allez expliquer à un allophone la coupe de vos rêves…Le voilà casé sur un siège, très détendu jusqu’à ce que la tension monte quand il s’est rendu compte que la coiffeuse ne s’arrêtait plus. Elle traquait le moindre petit cheveu qui dépassait mais cela en faisait dépasser d’autres…Au final, je me suis exclamée : « Great ! Niiice ! Cool ! » pour sauver sa coupe car deux minutes plus tard, il aurait ressemblé à un bonze avec la boule à zéro. Mais il faut avouer qu’elle a été très appliquée et nous l’avons remerciée. Cette coupe nous a valu 70 baths, c’est à dire même pas 2 euros ! Au final, Merlin se trouve coupé trop court mais au moins, il se sentira léger !

Suite à cette expérience, nous nous rendons dans un restaurant en terrasse, le « In Love », recommandé par les guides car on y savoure des spécialités de poissons et parce qu’il est situé dans le quartier agréable de Thewet, face au fleuve. Les poissons sautent sans arrêt face à nous et ils ressemblent à des diamants mouvants face au soleil. Tout est calme, agréable, atemporel…Sauf quand un bateau arrive, les sifflets nous défoncent les tympans. La vue sur le pont à haubans Rama-VIII est merveilleuse. Nous goûtons à de délicieux beignets de poissons. J’espère que ce ne sont pas ceux qui étaient à vendre juste à côté de cet établissement…

Ensuite, nous n’avons eu plus que 10 mètres à parcourir pour nous rendre à l’embarcadère et descendre le fleuve vers les temples que nous avions décidé de visiter.

Le beau pont à haubans Rama-VIII

Nous avons été saisis par la beauté du temple de Wat Arun…L’ambiance semble mystique et étrange, des moines prient avec une voix grave et belle. Le temple est idéal, monumental…Avec ses 82 mètres de hauteur, il est l’un des emblèmes de Bangkok.

La céramique recouvre le temple

Wat Arun, le temple de l’aube, a été conçu pour être le premier à recevoir les rayons du soleil (Aruna est la déesse de l’Aurore en Inde). Il représente le mont Méru, centre du monde pour les Bouddhistes. Nous avons rencontré deux françaises très sympathiques dont l’une avait aussi emmené sa fille de 12 ans en voyage en Asie pendant trois mois mais il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, sa fille garde un merveilleux souvenir de cette expérience hors du commun. J’écris ceci à l’intention des gens désagréables qui se sont permis de juger mon projet pour mon fils…Mais leur avis ne m’intéresse pas. Et ils sont très peu nombreux par rapport aux gens qui m’ont soutenue, y compris des gens très évolués. Merlin est bien trop heureux de vivre ces expériences loin d’un quotidien répétitif et « exaspérant » comme il le dit lui-même.

Ensuite, nous n’avions qu’à emprunter un autre bateau pour traverser la rive et nous retrouver dans un autre temple à tomber par terre : le Wat Pho.

Cet ensemble de temples saisissants contient notamment le célèbre Bouddha couché de 45 mètres de long et 15 mètres de haut…Imaginez le gigantisme de cette statue recouverte d’or. Son sourire paisible est celui qu’il arborait avant de rejoindre le nirvana.

Tout autour se trouvent de très beaux jardins permettant le repos dont nous avons joyeusement profité. Nos cathédrales sont renversantes de beauté mais ces temples asiatiques nous semblent encore plus beaux, plus majestueux, et plus vivants aussi. Je précise que le Bouddhisme n’est pas une religion mais une philosophie.

Non, cette divinité n’est pas sur un skate

C’est au sein de ce temple que se trouve la fameuse école de massage où les étudiants se font la main sur vous…

Au retour, nous avons tenté de prendre le bus mais on ne comprenait rien à rien.

Donc on a testé le fameux Touk-Touk…J’ai demandé au conducteur de ne pas rouler trop vite car je sais bien qu’ils sont parfois hyper dangereux. Au final, c’est drôle comme tout mais on respire toute la pollution et vraiment ça pue…

Les chauffeurs ainsi que les habitants portent d’ailleurs souvent des masques de protection.

Vendredi 19 janvier – Bangkok

Un « taxi meter » thaï
Départ au travail des ouvriers, c’est détendu niveau sécurité mais il y a beaucoup de morts sur les routes thaï…
Trajet pour l’école à trois sur le scooter, oklm

Je demande à un taxi de nous déposer au coeur du quartier indien que nous avions loupé auparavant. Merlin a besoin de bermudas et ce prétexte nous fait parcourir les petites allées remplies de Saris, d’encens, de tissus, de boutons et de statues de Ganesh, le dieu éléphant, mon favori des dieux indiens que l’on retrouve aussi dans la culture religieuse thaïlandaise. Merlin trouvait fascinant ces étalages multicolores et ce joyeux bazar nous a semblé hallucinant.

Une entrée du marché indien

Les canaux de part et d’autre du quartier indien
Tentative d’approche du chat jaune au noeud papillon

Le quartier indien rassemble surtout des Sikhs.

Les Sikhs se reconnaissent à leur grand turban

Il y a aussi un marché aux fleurs où les indiennes façonnent des guirlandes destinées aux offrandes dans les temples personnels ou public

***

Merlin étudie l’électricité en sciences physiques, il comprend tout instantanément et se plonge ensuite dans son étude quotidienne de l’anglais et de l’allemand. Je l’aide parfois à apprendre ses mots de vocabulaire ou d’autres choses mais dans l’ensemble, comme il est autonome, j’écris pendant qu’il étudie ou bien je lis. J’aimerais le faire aller une demi journée dans un collège Thaï pour vivre une expérience d’instruction locale. Affaire à suivre. 👕👔💼

Nous avons repris la phrase du jour, comme je faisais avec mes élèves adorés, qui permet de réfléchir à un sujet souvent philosophique tout en progressant en orthographe.

Phrase du jour : « Mieux vaut un ami chéri qu’un mauvais parent. » Proverbe malgache.

À suivre 😻🐙