Mams et Merlin on the road #2

Jeudi 18 janvier – Bangkok

Ah oui ! Au fait, en Thaïlande nous ne sommes plus en 2018 mais en 2558…Merlin réalise que tout est relatif…

Vu la longueur de ses cheveux, nous allons dans l’un des nombreux salons de coiffure de la rue principale près de notre maison d’hôtes. Une charmante dame nous accueille. Heureusement, Merlin avait enregistré la photo d’un BG coiffé comme il le souhaitait car allez expliquer à un allophone la coupe de vos rêves…Le voilà casé sur un siège, très détendu jusqu’à ce que la tension monte quand il s’est rendu compte que la coiffeuse ne s’arrêtait plus. Elle traquait le moindre petit cheveu qui dépassait mais cela en faisait dépasser d’autres…Au final, je me suis exclamée : « Great ! Niiice ! Cool ! » pour sauver sa coupe car deux minutes plus tard, il aurait ressemblé à un bonze avec la boule à zéro. Mais il faut avouer qu’elle a été très appliquée et nous l’avons remerciée. Cette coupe nous a valu 70 baths, c’est à dire même pas 2 euros ! Au final, Merlin se trouve coupé trop court mais au moins, il se sentira léger !

Suite à cette expérience, nous nous rendons dans un restaurant en terrasse, le « In Love », recommandé par les guides car on y savoure des spécialités de poissons et parce qu’il est situé dans le quartier agréable de Thewet, face au fleuve. Les poissons sautent sans arrêt face à nous et ils ressemblent à des diamants mouvants face au soleil. Tout est calme, agréable, atemporel…Sauf quand un bateau arrive, les sifflets nous défoncent les tympans. La vue sur le pont à haubans Rama-VIII est merveilleuse. Nous goûtons à de délicieux beignets de poissons. J’espère que ce ne sont pas ceux qui étaient à vendre juste à côté de cet établissement…

Ensuite, nous n’avons eu plus que 10 mètres à parcourir pour nous rendre à l’embarcadère et descendre le fleuve vers les temples que nous avions décidé de visiter.

Le beau pont à haubans Rama-VIII

Nous avons été saisis par la beauté du temple de Wat Arun…L’ambiance semble mystique et étrange, des moines prient avec une voix grave et belle. Le temple est idéal, monumental…Avec ses 82 mètres de hauteur, il est l’un des emblèmes de Bangkok.

La céramique recouvre le temple

Wat Arun, le temple de l’aube, a été conçu pour être le premier à recevoir les rayons du soleil (Aruna est la déesse de l’Aurore en Inde). Il représente le mont Méru, centre du monde pour les Bouddhistes. Nous avons rencontré deux françaises très sympathiques dont l’une avait aussi emmené sa fille de 12 ans en voyage en Asie pendant trois mois mais il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, sa fille garde un merveilleux souvenir de cette expérience hors du commun. J’écris ceci à l’intention des gens désagréables qui se sont permis de juger mon projet pour mon fils…Mais leur avis ne m’intéresse pas. Et ils sont très peu nombreux par rapport aux gens qui m’ont soutenue, y compris des gens très évolués. Merlin est bien trop heureux de vivre ces expériences loin d’un quotidien répétitif et « exaspérant » comme il le dit lui-même.

Ensuite, nous n’avions qu’à emprunter un autre bateau pour traverser la rive et nous retrouver dans un autre temple à tomber par terre : le Wat Pho.

Cet ensemble de temples saisissants contient notamment le célèbre Bouddha couché de 45 mètres de long et 15 mètres de haut…Imaginez le gigantisme de cette statue recouverte d’or. Son sourire paisible est celui qu’il arborait avant de rejoindre le nirvana.

Tout autour se trouvent de très beaux jardins permettant le repos dont nous avons joyeusement profité. Nos cathédrales sont renversantes de beauté mais ces temples asiatiques nous semblent encore plus beaux, plus majestueux, et plus vivants aussi. Je précise que le Bouddhisme n’est pas une religion mais une philosophie.

Non, cette divinité n’est pas sur un skate

C’est au sein de ce temple que se trouve la fameuse école de massage où les étudiants se font la main sur vous…

Au retour, nous avons tenté de prendre le bus mais on ne comprenait rien à rien.

Donc on a testé le fameux Touk-Touk…J’ai demandé au conducteur de ne pas rouler trop vite car je sais bien qu’ils sont parfois hyper dangereux. Au final, c’est drôle comme tout mais on respire toute la pollution et vraiment ça pue…

Les chauffeurs ainsi que les habitants portent d’ailleurs souvent des masques de protection.

Vendredi 19 janvier – Bangkok

Un « taxi meter » thaï
Départ au travail des ouvriers, c’est détendu niveau sécurité mais il y a beaucoup de morts sur les routes thaï…
Trajet pour l’école à trois sur le scooter, oklm

Je demande à un taxi de nous déposer au coeur du quartier indien que nous avions loupé auparavant. Merlin a besoin de bermudas et ce prétexte nous fait parcourir les petites allées remplies de Saris, d’encens, de tissus, de boutons et de statues de Ganesh, le dieu éléphant, mon favori des dieux indiens que l’on retrouve aussi dans la culture religieuse thaïlandaise. Merlin trouvait fascinant ces étalages multicolores et ce joyeux bazar nous a semblé hallucinant.

Une entrée du marché indien

Les canaux de part et d’autre du quartier indien
Tentative d’approche du chat jaune au noeud papillon

Le quartier indien rassemble surtout des Sikhs.

Les Sikhs se reconnaissent à leur grand turban

Il y a aussi un marché aux fleurs où les indiennes façonnent des guirlandes destinées aux offrandes dans les temples personnels ou public

***

Merlin étudie l’électricité en sciences physiques, il comprend tout instantanément et se plonge ensuite dans son étude quotidienne de l’anglais et de l’allemand. Je l’aide parfois à apprendre ses mots de vocabulaire ou d’autres choses mais dans l’ensemble, comme il est autonome, j’écris pendant qu’il étudie ou bien je lis. J’aimerais le faire aller une demi journée dans un collège Thaï pour vivre une expérience d’instruction locale. Affaire à suivre. 👕👔💼

Nous avons repris la phrase du jour, comme je faisais avec mes élèves adorés, qui permet de réfléchir à un sujet souvent philosophique tout en progressant en orthographe.

Phrase du jour : « Mieux vaut un ami chéri qu’un mauvais parent. » Proverbe malgache.

À suivre 😻🐙

Mams et Merlin on the road #1

« – Madame !

– Moi ?

– Oui, vous ! Avancez là, à droite ! Contrôle aléatoire » !

À peine arrivés à l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, les aventures démarrent. Je me retrouve jambes et bras écartés, sur une sorte de podium qui me met encore plus la honte car je suis bien visible de tous les gens qui font la queue derrière. Merlin me regarde d’un air amusé, rien ne semble jamais l’inquiéter.

 » – Pourquoi moi ? » lui lançai-je d’un air stupide et désespéré.

Je réalisai en même temps que le portillon de contrôle avait sonné lors de mon passage juste après Merlin. La contrôleuse ressemblait au Cerbère et je me pliai au contrôle.

« – Écartez mieux les bras et les jambes s’il vous plaît ». Continuer à lire « Mams et Merlin on the road #1 »

Comment expliquer l’ Aventure ?

J’ai toujours aimé partir à l’aventure, que ce soit sur un chemin de Bretagne ou dans un désert aride. Seule avec mon sac, en couple ou avec des amis, à chaque fois c’est une expérience magique, l’aventure…

L’aventure, étymologiquement « ad ventura » en latin, c’est ce qui peut arriver, à tout instant, et cela rend l’existence magique et pétillante.

Marcher et découvrir des gens incroyables, des paysages inconnus, des situations cocasses et autres délices insoupçonnables, en voilà un projet sans fin…

Pisser au milieu du désert de Gobi, en plein vent, entourée d’autochtones qui font pareil n’a pas de prix…

L’aventure n’est jamais la même, elle est comme une histoire d’amour, elle est unique.

En voyage, on se sent léger, neuf, innocent et frais comme un enfant, débarrassé du superflu ou au contraire bien lourdingue avec ses dix assurances, ses 2 sacs et ses préjugés.

PROVB TIBETAIN SKATE

Tous les sens sont encore plus développés et on prend un plaisir inouï à capter les joies, les beautés, les couleurs, les senteurs, les goûts…On rencontre aussi à l’inverse les peines et les horreurs, les problématiques liées à un lieu, à des situations, comme la pauvreté extrême en Inde qui peut vous prendre aux tripes. Voyager permet de se recadrer, de relativiser, de prendre de la hauteur. Voyager développe notre conscience et rabat aussi notre égo. On se rend compte que nous sommes bien peu de choses mais que nous sommes aussi tous reliés par les mêmes espoirs et les mêmes craintes.

J’ai écrit mes récits de voyage au jour le jour, sur de petits carnets de bord. Ce que vous lirez (Aventures en Russie & Aventures en Inde) est à peine retouché, ce sont des réflexions, de la narration au jour le jour, des expériences parfois tordantes mais aussi malaisantes comme quand je me retrouve dans des bus indiens conduits par des chauffeurs défoncés au  bang qui mettent une brique sur l’accélérateur…

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J’espère que vous prendrez plaisir à lire ces récits de voyage autant que mes amis mais je vous préviens :  Motherindia par exemple est un récit déclencheur ! Certains sont partis en Inde après sa lecture…

Enfin, je vous rassure, même confortablement installé dans votre canapé, vous partirez aussi, je vous décollerai de votre sofa pour vous faire découvrir mille beautés et autant d’horreurs…

Bientôt je reprends la route pour quelques mois avec mon fils de 12 ans, ce sera une première de partir aussi loin avec lui, mais j’ai hâte de lui faire vivre cela, l’Adventura…

On part à l’aventure en musique ?road-sign-1210038_960_720

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© Anna Scheele


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3 jeunes Suisses traversent la France en skate !

« Viens on va en Bretagne en skate !

− What ! Mais il y a 1000 bornes ! »

Ils s’appellent Cisco, Matt et Robin. Ils sont Suisses et ont décidé de rallier la Bretagne…en Skate ! Ces 3 jeunes souhaitent montrer que tout est possible pour qui veut réaliser quelque chose, même sans budget conséquent. Ils ont leur sac à dos, des hamacs, des bâches (en guise d’abri), leur planche de skate et leur motivation en bandoulière.

Ils ont aussi l’objectif de récolter des dons financiers, les plus minimes soient-ils, afin de soutenir une association qui s’occupe des ados en difficulté, ciao.fr. Association de soutien aux ados.

Voici un extrait de leur blog, quand ils arrivent à Quimper, puis à Douarnenez, c’est épique vous allez voir !

« Day 69 – « Océan en vue ! »

Le givre est encore présent sur les trottoirs de Quimper que déjà nous reprenons notre route en direction de Douarnenez. Alors que l’on roulait sur la route, j’ai (à vous d’imaginer la scène) appuyé sur l’arrière de mon skate pour qu’il gicle dans ma main pour que je puisse marcher sans avoir perdu une seconde. Le problème est que mon pied retombe sur une plaque de glace.. l’instant qui va suivre va marquer ma deuxième chute folklorique. Patinage artistique puis, à nouveau à cause du poids du sac, je perds l’équilibre et je tombe sur le cul.. moment de silence.. rire.. et on repart ! Deux rues plus loin c’est cette fois-ci une personne âgée qui est tombée sur la tête. On lui demande si ça va, on demande à un passant où est la pharmacie la plus proche, et on l’y envoie pour qu’elle y reçoive un pronostic un peu plus professionnel que le nôtre.

Après avoir tracé une quizaine de kilomètres, on retrouve Mathieu et son fils qui sont venus à notre rencontre en pick-up. Mathieu est aussi un sportif, et sait ce que c’est que de partir en expédition en dormant dehors. Après avoir reçu la générosité des gens, il a bien compté en faire de même avec nous ! Un beau geste. Ils nous préparent donc un repas bien revigorant et nous offre même une galette bretonne en dessert ! Parfait ! Un immense merci à vous deux !

Une fois le ventre plein nous terminons notre étape du jour en arrivant à Douarnenez. Plusieurs voitures nous klaxonnent pour nous féliciter. Sûrement des lecteurs du Télégramme.

Nous resterons donc dans cette charmante petite ville portuaire pour deux jours. Connaissant déjà les lieux, je pourrais donc les faire visiter à Matt et Robin. À noter qu’aujourd’hui a été une journée importante ! C’était la première fois depuis le début de Ride To Breizh que nous voyions l’océan ! Enfin !

Ce soir nous sommes allés manger à la crêperie chez Nadine. Et comme à son habitude, notre appétit se faire remarquer. En même temps il faut dire que des bonnes galettes/crêpes ça passe toujours ! »

Moi qui adore la route, j’ai tout de suite été charmée par leur projet qui allie esprit d’aventure, rencontres improbables et solidarité. Je me suis reconnue dans leur volonté de montrer que si l’on a envie de faire quelque chose, on peut y arriver.

On peut les suivre et les soutenir dans leur projet ici : Le blog des vagabonds.

vagabonds suisses skate
Et oui, il n’est pas toujours possible de rouler 🙂

J’habite en Bretagne avec mon jeune fils ado et je les ai invités sur la route du retour, au cas où ils passent du côté de Lamballe, ils seront vraiment la bienvenue le temps d’un repos.

Franchement, je leur tire mon chapeau, bravo les gars, vous donnez une lueur d’espoir à beaucoup de gens en mal de joies simples…

Anna Scheele (3 décembre 2017)