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Pour l’être mental inconscient, le monde matériel est un plan de vie où le matériel offre les possibilités d’expérience sujettes à“renforcir” l’ego, à le flatter ou à le faire pleurer. Pour l’être surmental, une division commence à se définir entre sa vision de la vie antérieure et de la vie présente, qui commence à se définir selon un mode d’intelligence autre que le rationnel, mais qu’il n’est pas capable encore de discerner parfaitement mais qui, néanmoins, lui semble réel.
L’être surmental doit encore obéir à certains instincts naturels chez lui, tels que la peur, la douleur de la souffrance morale, l’insatisfaction avec lui-même. Ceci le fait souffrir car il rattache ses expériences à son émotion, et il commence à voir jusqu’à quel point l’émotion joue un grand rôle dans sa vie. Il réalise, par contre, qu’il avance vers quelque chose encore trop intangible. Mais l’âme, l’être psychique, est là qui se fait de plus en plus sentir, de sorte qu’à un certain moment, l’être surmental se sent bien, mais pas suffisamment bien pour ne pas avoir à se sentir bien. Il y a encore chez lui un désir d’être bien, et ce désir provient de l’insatisfaction grandissante qu’il sent envers la vie, telle qu’elle est vécue sur la Terre, bien que lui-même commence à s’en libérer intérieurement.
L’être supramental voit et connaît la vie telle qu’elle est sur la Terre. Et ce n’est que de l’intérieur qu’il vit, c’est-à-dire qu’il se nourrit, l’extérieur n’étant qu’une condition qu’il veut bien vivre pour le besoin d’une cause ou d’une autre, mais ce n’est plus la vie de la Terre matérielle qui le remplit. C’est lui qui donne à la vie matérielle la couleur dont elle a besoin, afin de lui permettre de s’exécuter créativement sur ce plan pour lequel il n’a aucun appétit astral.
L’être supramental, vit que dans l’intelligence pure, c’est-à-dire dans la compréhension des limites de la matière à tous les points de vue, et ne conçoit la valeur de la vie humaine que dans le cadre de la maîtrise des lois de la nature. Il ne peut, quelle que soit la valeur matérielle de la vie, lui rattacher une importance autre que celle dont il connaît la grandeur réelle, c’est-à-dire la descente de l’esprit dans la matière, afin que celle-ci obéisse aux lois de l’Homme perfectionné. Pour lui la vie matérielle est là, et il doit la vivre selon les lois de son propre esprit. De sorte qu’il n’en soufre pas s’il ne doit pas en souffrir. Mais les questions sur la vie, pour lui, n’existent plus, car il en a instantanément les réponses s’il dirige son regard vers l’infini de l’intelligence supramentale en lui. Il ne cherche plus à s’accorder à la vie, elle doit s’accorder à lui, car il est maintenant maître de sa vie. Et sa vie est sous le contrôle de sa volonté et sous le regard de son intelligence. L’énergie de l’âme ne peut plus nourrir en puissance le mental de l’Homme, et le pont entre le surmental et le supramental semble long et difficile, sinon inatteignable. Long il est, car l’Homme a trop longtemps servi les forces de l’ego ; long il est, car l’Homme a perdu contact avec lui-même ; long il est, car l’Homme est un être dominé mais qui ne domine pas. Dès qu’il a l’occasion de dominer en lui-même l’illusion qui l’infirme, il craint, il doute, il questionne. Sa vie est tellement loin du réel qu’il n’ose s’imaginer que lui peut seul la transformer, lui donner sa direction, lui donner sa couleur.
La distance entre l’être supramental et l’être surmental est calculée selon le “millage” (Distance comptée en milles ou miles) émotif de ce dernier. C’est par l’émotion que se calcule la distance entre l’intelligence pure et l’intelligence grandissante de l’être surmental. C’est pourquoi ce dernier ne peut comprendre parfaitement la dimension de l’être supramental, même si ce dernier lui parle parfaitement. C’est dans sa démarche seul à travers la forêt de ses émotions, de ses illusions, de ses pensées encore subjectives, qu’il comprendra que l’être supramental le regarde venir de loin, et sait s’il avance dans la même direction, ou s’arrête quelque part entre l’intelligence pure et l’intelligence croissante, mais non totalement éprouvée.
L’être surmental convient avec lui-même de beaucoup de choses qu’il ressent. Mais il ne connaît pas encore parfaitement les lois de l’âme, et pour cette raison, les lois de la vie réelle. Il se laisse encore emporter par une foule d’impressions créées par l’âme mais mal comprises par l’ego pour son évolution. Impressions qu’il ne peut pas encore totalement éviter au niveau de l’expérience, car il a encore besoin de transformer son être subjectif et le rendre parfaitement à l’écoute de lui- même, c’est-à-dire, et ceci est important, à l’écoute du vrai lui-même, celui qui l’empêche de souffrir de ce qui est extérieur à lui-même. L’être surmental, dans sa dévotion à son évolution, ne réalise pas qu’il est déjà en évolution, et que ce qu’il doit découvrir, ce n’est pas la ligne de son évolution, mais sa vie réelle qui surplombe l’évolution et la rend grande et belle. L’être surmental s’inquiète trop de son évolution, ceci provient du grand sentiment spirituel qui l’anime et qui fait partie du mouvement de l’âme en lui qui cherche à le rapprocher de lui. Mais l’être surmental doit grandir en intelligence, au-delà de la grande sagesse spirituelle, afin de pouvoir compléter sur le plan matériel ce que l’âme ne peut que commencer sur son propre plan : l’équilibre entre le vrai et le faux. Tant qu’il y a trop de vrai et de faux dans la vie de l’être surmental, il a tendance à se fier ou à se méfier de cette dualité, ce qui retarde son évolution vers le supramental. Car l’être supramental doit être totalement libre du vrai et du faux, afin de pouvoir voir l’utilité de l’un ou de l’autre dans le travail de l’âme sur ses centres d’énergie.
La grande épreuve de l’être surmental est justement cette ascension libre vers les hautes régions de l’intelligence supramentale où le vrai et le faux n’ont plus de pouvoir sur lui, car ils n’ont plus de formes. Autant l’être mental est prisonnier de cette dualité, réduisant ainsi le pouvoir de son intelligence, autant l’être surmental s’en inquiète et en est troublé, autant l’être supramental en est libre.
Une des plus grandes révélations que connaît l’Homme supramental devant la puissance de la lumière est celle-ci : la vie doit être au service de celui qui la vit. Tant qu’elle n’est pas à son service, il n’est pas dans la vie, mais fait expérience de la vie. Et tant que l’Homme fait expérience de la vie, c’est qu’il ne l’a pas comprise. De là ses souffrances, de là sa tristesse. Le rapport grandissant entre l’être surmental et l’être supramental ne dépend que de la souffrance de ce premier selon l’échelle de ses illusions, et l’absence de souffrance de ce dernier selon qu’il a compris parfaitement. Bernard de Montréal 😉

