Le Gui, une plante pleine de promesses

« Pas de gui, pas de chance » assuraient les Gaulois réfractaires. Symbole de l’immortalité, le gui ( « viscum album » = « glue blanche ») s’épanouit entre ciel et terre, pompant la sève de l’arbre qui l’accueille tout en produisant lui-même ses propres sucres à partir de sa chlorophylle (il n’est donc pas un parasite à 100%).

Dans l’Antiquité, les Grecs associaient le gui au Dieu Hermès (ou Mercure chez les Romains) grand messager mais également dieu de la santé. Les peuples celtes considéraient cette plante comme sacrée grâce aux nombreuses vertus qu’ils lui attribuaient : « Le gui était un talisman chassant les mauvais esprits, purifiant les âmes, guérissant les corps, neutralisant les poisons, assurant fécondité aux troupeaux, et même permettant d’entrer en contact avec l’au-delà ». http://www.humanite-biodiversite.fr/temoignage-oasis/le-gui.Le gui cueilli sur un chêne était spécifiquement recherché car cet arbre symbolisait la force et le soleil, tandis que le gui symbolisait la lune :
« Le gui était appelé ‘plante qui guérit tous les maux’ par les druides. Il était cueilli avec une serpe d’or, puis : « les druides le déposaient dans un linge pour qu’il ne touche pas le sol, afin de respecter sa vocation aérienne. Tout cela se passait lors de cérémonies accompagnées de chants incantatoires. On l’utilisait alors surtout pour ses propriétés antispasmodiques dans l’épilepsie, les crampes et l’hystérie. Son emploi thérapeutique s’est ensuite perdu et l’on n’en trouve plus trace dans les traités médicaux du Moyen-Âge. » https://www.plantes-et-sante.fr/articles/plantes-medicinales/1709-le-gui-un-poison-qui-guerit

Cette plante, qui semble se situer à la jonction corps-esprit, est aujourd’hui utilisée en Suisse et en Allemagne en traitement de soutien des cancers.

En 1920, Ita Wegman, doctoresse hollandaise, applique la théorie du philosophe Rudolf Steiner pour créer Iscador, un médicament à base d’extrait de gui. Aujourd’hui, c’est notamment en Allemagne que cet extrait est employé dans les traitements cancérologiques sous la forme d’ampoule sous-cutanée.

Le Dr Stephan Baumgartner, physicien et chercheur à l’institut de médecine complémentaire de l’université de Berne en Suisse, a contribué à une étude en 2001 ayant pour but de déterminer si l’Iscador prolonge significativement le temps de survie des patients atteints de différents types de cancers. Cette étude conclut que l’efficacité de l’Iscador est avérée : “survival time of patients treated with Iscador was longer for all types of cancer studied (…) mean survival time in the Iscador groups (4.23 years) was roughly 40% longer than in the control groups “(source : Grossarth-Maticek R. use of iscador, an extract of european mistletoe (VISCUM ALBUM), in cancer treatment : prospective non randomized and randomized matched-pair studies nested within a cohort study).

Le gui prolonge donc bien la durée de vie des patients de 40% en ralentissant l’évolution de la maladie et en stimulant le système immunitaire : « La feuille de gui contient en effet de nombreuses substances à fort effet curatif : des triterpènes, des stérols, des amines (choline, acétylcholine, tyramine, histamine), des phénols, des lignanes et des flavonoïdes. Mais aussi et surtout certaines molécules spécifiques, comme la viscotoxine, la lectine, mais aussi des alcaloïdes qui possèdent des activités anticancéreuses. »(https://www.plantes-et-sante.fr/articles/plantes-medicinales/1709-le-gui-un-poison-qui-guerit).

Le gui soigne aussi les leucorrhées, les symptômes liés à la ménopause, la néphrite, la migraine, les douleurs liées aux rhumatismes, la sciatique, l’athérosclérose, l’épilepsie, la goutte, l’albumine et l’hypertension.


ATTENTION : La viscine, substance extraite du gui, est toxique à forte dose ! Elle peut ralentir dangereusement le rythme cardiaque, causer des convulsions, accroître la pression artérielle et même provoquer un avortement. Je vous déconseille fortement d’élaborer vous-même vos préparations, allez plutôt voir un pharmacien.

Sources :

Anna Scheele ©Technosphere

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