Végétariens OK mais sans carences, c’est mieux !

Je parle des pesco-végétariens, ceux qui ont éliminé la viande mais pas le poisson ni les oeufs, ce qui est mon cas personnel (et je me rends compte que la plupart des végétariens autour de moi sont en fait des pesco (ou pesci)-végétariens).

On élimine la viande souvent par conviction écologique ou éthique parce que l’on refuse la violence sur les animaux, notamment les conditions d’élevage et d’abattage scandaleuses. Cependant, le poisson est aussi un vrai scandale écologique et nous devrions aussi songer à en limiter notre consommation (à propos de la surpêche : https://reporterre.net/la-reglementation-favorise-la-peche-industrielle). Les oeufs ne nous posent personnellement aucun souci éthique, nous avons nos 2 poules (Louise Michel et Agatha Christie ♥), nous les traitons bien, elles sont nourries avec des grains bio et des restes de cuisine saine et leurs oeufs seraient gâchés si on s’en privait (une aberration selon moi que le véganisme…mais cela est un autre sujet).

Le risque de carence alimentaire est relatif lorsque l’on supprime complètement la viande car l’on puise des protéines dans les poissons, les oeufs, les légumineuses (pois, lentilles, soja…), les oléagineux (noix, noisettes, amandes), le quinoa, les merveilleuses graines germées…

Alors quelles carences guettent le pesci-végétarien ?

  1. Carence en vitamine B12, essentielle pour le cerveau (entre autres fonctions primordiales), elle est la seule vitamine à être absente du règne végétal (à part dans quelques algues et champignons mais en trop faible quantité). Où en trouver ? Dans les oeufs, les produits laitiers, surtout les fromages, d’origine bovine ou non et dans les poissons gras type maquereau, truite, sardine. Attention les algues et les produits fermentés dont certains prônent les vertus n’en contiennent pas assez. Rectificatif: en lisant le dernier livre de Nelly Grosjean et de Miguel Barthélémy, La cure zen détox aromatic (éditions 5ml, 2016) j’apprends par ce biologiste des protéines, docteur en médecine moléculaire, spécialiste de biologie régénérative et neuro-oncologique à propos de la B12 :« Les seuls organismes vivants capables de synthétiser la B12 sont les micro-organismes […]. Aucun animal ou végétal connu n’a les outils enzymatiques pour la fabriquer ! Ce n’est qu’en ingérant bactéries, algues microscopiques et levures ou en s’associant à elles, qu’animaux et végétaux s’enrichissent en B12. Les animaux d’élevage intensif sont déficients en B12 puisqu’ils ne mangent plus de nourriture à même le sol. Ils sont nourris de farines et granules industrielles et pasteurisées, supplémentées en vitamines de synthèse…En d’autres termes : une carence mesurée en vitamine B12, chez l’homme comme chez l’animal, est un symptôme dû à un déséquilibre bactérien au niveau de la flore intestinale due à la pasteurisation et à l’absence de nourriture vivante dans l’alimentation. En mangeant essentiellement cru, il n’y a normalement pas de carences de B12 ! » (p. 166). Dixit le spécialiste !
  2. Carence en minéraux : le fer et le zinc peuvent vous manquer mais en fait, ils sont très facilement remplaçables : Où trouver du fer ? Dans les aliments que je vais citer, il y a même plus de fer que dans la viande rouge : le cumin, le thym, la spiruline, le sésame, le soja, le chocolat noir, les noix cajou, les pignons de pain, les graines de tournesol, les haricots rouges, les lentilles, les olives. Où trouver du zinc ? Dans les huîtres, le germe de blé, les shiitakes séchés (champignon japonais), les graines de courge, le crabe, la langouste, les lentilles,le gingembre, le poivre, le jaune d’oeuf, la levure de bière, le piment…
  3. Peu l’évoquent et pourtant ! La carence de la coenzyme Q10 nous guette aussi, surtout à partir de 40 ans (en effet, à partir de cet âge, la synthèse de la Q10 en ubiquinone ralentit beaucoup). Cette coenzyme, que l’on trouve surtout dans la viande rouge et les abats, est un puissant anti-oxydant qui agit comme une vitamine dans l’organisme et elle active la production d’énergie sur le plan cellulaire. Tous les processus physiologiques qui demandent une dépense énergétique ont besoin de la CoQ10. Elle est d’ailleurs présente dans tout le corps, notamment dans le coeur, dans le foie, dans les muqueuses des gencives et de l’estomac, dans les tissus de tous les organes qui jouent un rôle dans le système immunitaire, les reins et la prostate. D’où son autre nom d’« ubiquinone » (qui a la même étymologie que le mot « ubiquité », qui veut dire « omniprésence »). Où en trouver ? Dans les poissons gras, les noix, noisettes, amandes, le soja, les graines, les huiles végétales, les céréales complètes, les légumineuses, les épinards, les brocolis…

Vous vous demandez si vous êtes carencé ? Parfois les symptômes sont très discrets et apparaissent tard. Si votre doute est grand je vous conseille une prise de sang sur prescription ou sans prescription (il suffit de se rendre dans un cabinet infirmier ou un laboratoire médical) et de combler votre carence par un complément alimentaire mais n’oubliez jamais que rien ne vaut une alimentation variée et la moins transformée possible (par l’industrie ou les modes de cuisson) afin de ne manquer de rien.

Sources :

Anna Scheele ©Technosphere 2019

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