Mams et Merlin on the road #4

Lundi 22 janvier – Bangkok 💨 Lopburi

Aujourd’hui, nous prenons le train pour Lopburi, une ville très ancienne à environ 140 km de Bangkok. Du temps de Louis XIV, le chevalier de Chaumont fut reçu dans cette ville en tant qu’ambassadeur de France. J’ai toujours préféré les trains aux bus, on peut circuler, ouvrir les fenêtres, rencontrer plus de monde, c’est aussi beaucoup moins dangereux que les bus (en Inde aussi…) et souvent les paysages sont plus intéressants que sur une route. Les rails se glissent avec élégance et lenteur dans les jungles et les rizières alors que les routes sont pleines de véhicules et polluées… Quitter Bangkok va bientôt nous ouvrir aux royaumes de nord et du triangle d’or. Nous aurons rencontré beaucoup de gens de toutes nationalités dans notre chouette maison d’hôtes : des Russes, un étudiant allemand en chimie, des Anglais insupportables (comme d’habitude), des Américains adorables (plus rare), etc. Dans le taxi qui nous amène à la gare centrale, le chauffeur retire ses rares poils de barbe avec une pince à épiler XXL, tout en conduisant bien sûr.

La gare est belle et colorée avec de petits personnages « Kawaï » comme dit Merlin (mot japonais utilisé pour quelque chose de « mignon »).

Oui ça fait niais cette déco mais au moins les enfants sont ravis.

Un garde nous indique notre quai et comme j’ai tendance à être souvent en retard, j’avais pris mes dispositions pour arriver à l’heure mais nous étions quand même en décalage car il fallait encore attendre 45mn dans la chaleur moite (32° à 13h)…

On peut même se faire couper les tifs à la gare, je fais un clin d’oeil spécial à Miki notre cher ami coiffeur du Cap Sizun avec cette photo.

Notre compagnon de route est un bonze. Il n’arrête pas de geeker, il a installé un support afin d’y placer son Samsung dernier cri, les oreillettes sont enfoncées vers les tympans, il s’est plongé dans une série thaïlandaise sans broncher.

Son crâne est tatoué comme les spiral tribe qui nous avaient impressionnés avec ça.

Nous observons un paysage en construction. Nous mesurons encore mieux la notion russe de la « Technosphère ».

Merlin dessine pendant que j’observe le paysage urbain. Peu à peu il se transforme en rizières et bananeraies.

Je crache mes pépins de clémentine par la fenêtre, on dirait de petites dents. J’explique à Merlin à quel point c’est précieux les dents et pas de chance, un pépin rebondit sur le bord de la fenêtre et vient se répercuter sur le crâne de mon voisin de devant. Je fais comme si ce n ‘était pas moi tellement je suis gênée.

Nous arrivons enfin à Lopburi. Partout des collégiens en uniforme, c’est la sortie des classes. Les garçons sont en short avec de très longues chaussettes en laine, oui en laine. On étouffe de chaleur. On cherche notre hôtel mais je me trompe et pousse la porte d’une salle remplie d’ados en train de geeker sur de grands écrans d’ordinateur, Merlin affiche un sourire jusqu’aux oreilles, ils jouent tous à « Country Strike », un call of duty opérationnel à 100% qu’on ira tester demain. L’hôtel est juste à 2 pas plus loin, un truc de hippies comme j’aime, simple et chaleureux. On se jette sous la douche. On a pris l’habitude de laver nos vêtements en même temps puisqu’ils sèchent presque instantanément.

On sort sans aucun objet brillant à cause des singes qui peuvent nous sauter dessus pour les voler. En marchant, on tombe sur un cours de gym collective assez drôle. Une trentaine de femmes remuent sur une musique dance atroce et la prof hurle des mots dans un haut-parleur. Nous sommes totalement fascinés et sans voix, nous observons ce spectacle accablant.

Nous avons essayé de suivre le rythme mais on riait trop

Derrière ce parc, on aboutit à une rue encore plus fascinante : des singes partout, sur les scooters (à l’arrêt hein, ils ne savent pas encore conduire), sur les fils électriques, les trottoirs, dans les magasins…On a un coup de stress et on reste sans bouger près d’une coiffeuse.

Nous sommes totalement scotchés par les singes et soudain deux collégiennes veulent nous prendre en photo avec elles, j’en profite pour leur demander ce qu’elles aiment comme musique : « Shame on you » qu’elles me sortent…On est encore plus horrifiés quand on voit deux singes copuler sur le trottoir juste devant nous…Aucune pudeur, je vous jure.

Les singes sont sacrés en Thaïlande. Ils sont considérés comme les descendants du dieu indien Kala. Donc tout le monde les tolère, les laisse passer sur la route, parfois on voit valser une bobine de fil ou une bouteille de laque, ils sont les maîtres des lieux.

Nous sommes tombés sur les ruines d’un temple Hindou d’influence Khmère, tout en grès et latérite et peuplé de singes lui aussi.

Un Thaïlandais a donné des graines à Merlin pour qu’il leur passe, c’est drôle comme ils se saisissent de la graine avec leurs petits doigts presque humains.

Allez, Merlin va faire son français, une évaluation sur « La petite fille aux allumettes » d’Andersen, un conte larmoyant ou la petite fille meurt de froid, dehors, seule, la nuit de Noël (ce qui me confirme qu’il faut agir de toute urgence contre le caractère dépressif de nos pauvres profs 😂).

Phrase du jour : « Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur ». Albert Camus

À suivre 🐵🐒🌝

Anna

De Moscou à Pékin : journal d’un esprit libre – Fariste – Mon périple en Transsibérien, un amour russe et l’ivresse de l’Orient

🌏 Et si vous partiez seule, sac au dos, traverser la Russie, la Sibérie, la Mongolie et la Chine par la voie terrestre ?

Ce récit est une pulsion de vie. Celui d’une femme libre, qui claque la porte de la routine pour prendre le large. Pas vers un club de vacances, non — vers l’inconnu. À travers la Russie, la Sibérie, les steppes mongoles et le désert de Gobi. Jusqu’à Pékin.

À pied, en train, en bus, en voiture. Avec pour seules boussoles : l’intuition, le désir, et un vieux carnet de notes.

Ce n’est pas une fiction. C’est une traversée vraie. Une expérience brute, drôle, intense.
Un livre court, mais profondément vivant.

🚉 Du Transsibérien aux terres mongoles

Dans ce voyage, Anna embarque d’abord dans le Transsibérien, en solo. Elle partage son compartiment avec des Russes généreux, des militants, des aventuriers, et un regard russe magnétique qui va bouleverser sa trajectoire.

Puis, après la Sibérie, c’est la traversée de la Mongolie et du désert de Gobi jusqu’à Pékin, par des moyens de fortune. Et toujours cette pulsion d’aller plus loin. De ressentir plus fort.

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👀 Des rencontres inoubliables

Lénine, des babouchkas en acier trempé, Kalachnikov Woman, un chercheur d’or ukrainien, des douaniers plus que suspicieux, Pékin l’immense…
Le voyage devient une galerie d’âmes puissantes et d’instants suspendus. On y dort peu. On y vit intensément.

💫 Une écriture sans filtre

Anna ne joue pas un rôle. Elle parle vrai. Elle rit, elle doute, elle s’enflamme. Son style est cru, poétique, drôle et toujours vivant.
On lit ce livre comme on avale un verre en pleine tempête : d’un trait, les joues rouges, le cœur ouvert.

📖 Extrait

« C’est dans l’underground moscovite que je réalisai soudain que j’étais enfin en Russie. Le métro n’a pas les odeurs crasseuses de Paris, au contraire, il est particulièrement luxueux.

Comme pour l’Inde, je crois que j’avais préparé ce voyage depuis l’enfance. Mon grand-père, enrôlé de force par l’armée allemande, s’était rendu aux Russes. C’est là, dans un camp, qu’une femme russe lui donna à manger.

Je n’ai pas cherché le camp. Ce sont les Russes qui m’attiraient. Les bouleaux à perte de vue. La neige. Le soleil.

J’ai visité le mausolée de Lénine. Les gardiens du tombeau avaient un air spectral. On aurait dit des figures de cire, figées dans une loyauté d’un autre siècle…

Je courus ensuite m’acheter des cannettes. Peut-être suis-je folle d’aimer l’alcool alors que je n’en ai jamais été dépendante. Mais il faisait une chaleur à rendre fou. Et j’étais vivante. »

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  • Pour ressentir ce que c’est que partir seule, libre, vivante
  • Pour explorer les confins du monde… et de soi-même
  • Pour s’évader avec une lecture brève (67 pages), mais marquante
  • Pour comprendre ce que ça veut dire : vivre intensément

✍️ À propos de l’auteur

🌿 Anna Scheele
Naturopathe, auteur, musicienne, exploratrice du sensible.
Elle a voyagé seule en Inde, en Asie, en Europe, carnet à la main. Aujourd’hui, elle partage ses récits et son regard sur le monde avec une voix unique, libre et inspirante.

📚 Retrouvez toutes ses ressources ici :
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Chaleureusement, Anna Scheele ©Technosphere


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