Il était bien installé,
Devant un mur d’enceintes amplifiées,
Un son pur qui n’appartenait pas à la terre :
Il étendit le bras, pour briser le fer.
La grille céda,
Il franchit le pas.
Là, une douce clarté
l’enveloppa tout entier.
Du boomer géant, il était observé
Par un œil de cyclope cycloné.
Mais il s’en fichait, il avait franchi le mur du son.
A travers le filtre, une lumière céleste passait.
Derrière, des femmes aériennes dansaient.
Mais il s’emmêla dans des fils électriques
Et glissa le long du toboggan maléfique.
Mais il s’en fichait, il avait dépassé le mur du son.
Il atterrit sur le condensateur
Le son tapait dur dans son cœur
Il se mit à observer la bobine
Qui se tortillait en changeant de mine.
Poussé par l’air chaud de l’enceinte,
Il se perdit dans son labyrinthe.
Les vibrations sonores tournoyaient
Et au fond de son corps, résonnaient.
Mais il s’en fichait, il avait risqué le mur du son.
Copyright 2016 ANNA MARGARITA SCHEELE ©Tksf – Technosphere
