Partie 1 : Eléments alchimiques
Je n’avais pas encore conscience des principes de l’alchimie. Je ne m’étais pas formée, je n’en lisais pas, et je ne fréquentais aucun cercle ésotérique. Et pourtant, tout, absolument TOUT dans cette maison que j’ai conçue et habitée avec mon fils Merlin (!), respire l’alchimie. Ce n’est que récemment que j’ai compris l’ampleur de ce qui m’a guidée, à commencer par le nom du lieu : Le Labo. C’est Merlin lui-même, alors tout petit, qui m’en a inspiré l’idée. À l’âge de cinq ans, il fabriquait des parfums, des mixtures à partir des huiles essentielles et des éléments naturels que j’avais chez moi. Il créait, expérimentait, testait… comme un vrai petit alchimiste dans son laboratoire.
C’est en le voyant à l’œuvre que le mot « Labo » m’est venu. Et j’ai su que notre maison serait un espace d’expérimentation, de transmutation, de transformations visibles et invisibles. Ce nom, apposé d’ailleurs en lettres visibles dans la maison, est devenu la bannière vibratoire de toute notre aventure. Et je ne savais pas encore à quel point le Labo allait me transformer moi aussi, dans toutes mes couches d’être.

Depuis, ce nom est resté comme une signature, un sceau. Et le Labo est devenu le théâtre de toutes les transmutations : matérielles, corporelles, spirituelles.
Le prénom Merlin, une clé vibratoire
Ce n’est évidemment pas un hasard si j’ai choisi de prénommer mon fils Merlin. Bien que je n’aie pas, à l’époque, mesuré toute la portée vibratoire de ce nom, je sais aujourd’hui qu’il s’agit d’un archétype profondément alchimique. Merlin, dans les mémoires anciennes, n’est pas qu’un enchanteur ou un conseiller légendaire : il est celui qui détient la science cachée, celui qui passe entre les mondes, guide, transmute, initie. Il relie l’invisible et la matière, la nature et l’Esprit. Son nom est une signature posée sur le chemin, une clef posée dans mon propre destin. En l’appelant ainsi, j’ai activé, sans en avoir pleinement conscience à ce moment-là, une fréquence de transformation dans ma lignée et dans ma vie.

Dans son athanor moderne, le four, il opère la transmutation des éléments bruts en œuvres éphémères et subtiles.
Par le solve, il dissout, clarifie, prépare la matière.
Par le coagula, il unit, structure, incarne la forme.
Mêlant feu, rythme et précision, il incarne l’art de sublimer la matière pour en révéler la beauté fragile.
Il est le maître des états, le passeur entre le dense et l’aérien, entre la terre et l’esprit.
Je n’avais aucune idée, au moment de concevoir et décorer ma maison, de l’importance des trois couleurs fondamentales de l’Œuvre alchimique : le noir, le blanc et le rouge. Et pourtant, ce sont exactement les trois couleurs dominantes de mon intérieur. Sans le savoir, j’ai donc suivi les étapes classiques de la transmutation :






- Le noir, qui correspond à la phase de nigredo, celle de la putréfaction, du face-à-face avec l’ombre, les blessures, la mort symbolique.
- Le blanc, lié à l’albedo, la purification, la remontée, la clarté, la reconnexion à l’essentiel.
- Le rouge, enfin, qui incarne le rubedo, l’unification des polarités, l’incandescence, la maîtrise intérieure.
Ces couleurs étaient là avant même que je ne connaisse l’alchimie. C’est aujourd’hui que je réalise à quel point j’ai été guidée inconsciemment vers ces codes.
Et comme si le processus voulait maintenant se parfaire, de nouvelles couleurs sont venues s’ajouter récemment à ma palette : le bleu et le violet. Des touches légères, mais bien présentes. Comme des signes discrets d’un nouveau palier vibratoire.
- Le bleu, couleur de l’invisible, de la paix intérieure, du lien avec l’eau et l’Esprit.
- Le violet, symbole de transcendance, de mutation spirituelle, et de fusion entre le sang (rouge) et l’esprit (bleu) avec ma grande tenture postée à l’entée/sortie de la maison !





Encore une fois, je ne les ai pas choisis en fonction d’un savoir théorique. Ces couleurs se sont imposées à moi, naturellement, comme les autres.
Il y a aussi les miroirs, que j’ai disposés ici et là dans la maison, non pas pour me regarder, mais comme des portails, des passages, comme s’ils devaient refléter autre chose que mon image. J’ai aussi suspendu, presque en secret, des vieilles clés, à peine visibles, comme des signes muets pour moi seule, des clés d’ouverture, des outils de fuite de ce monde verrouillé.



Un dragon indonésien, creusé dans une noix de coco, veille au plafond. Là encore, je ne savais pas qu’il symbolise la force transformatrice de l’alchimiste, mais il m’appelait. Et le poêle à bois, au centre de la maison, me semblait évident, mais c’est maintenant que je réalise qu’il incarne le feu de la transmutation, le feu central de l’Œuvre et que j’ai carrément peint une explosion dimensionnelle au plafond il y a 3 ans !

La disposition verticale du lieu m’a aussi été inspirée, presque imposée, alors que le terrain était initialement un champ vide et plat, j’y ai planté des palmiers, des rosiers grimpants, des jasmins qui vont caresser le ciel. Or, l’alchimie, c’est aussi cela : le passage de l’horizontalité matricielle à la verticalité de l’Esprit. J’ai créé un monde où cette verticalité rayonne dans les végétaux, les structures, la géographie même de l’espace. De plus, je n’avais aucune idée que certains végétaux comme le jasmin, le rosier, ou même les palmiers contiennent un symbolisme alchimique ancien. Et pourtant, ce sont eux que j’ai plantés.









Il y a d’autres signes encore. Sur le rideau de Merlin, il y a des motifs de lune, de soleil et d’étoiles. Plus tard, j’ai même dessiné des étoiles sur des portes, sans y penser. Et mon chat s’appelle AL, diminutif d’Albert, mais surtout écho clair à l’alchimie (Al = Dieu).

Mais l’un des signes les plus forts, les plus anciens, est celui que j’ai disposé dans le jardin : des coquilles Saint-Jacques. Il y en a à l’entrée et à d’autres endroits-clés du terrain. Sans le savoir, j’avais activé un symbole fondamental. La coquille Saint-Jacques est à la fois le signe du pèlerin : de celui qui chemine, se transforme, cherche la lumière et un symbole alchimique profond.
Il se murmure même que Saint Jacques est le protecteur caché des chercheurs d’or intérieur, de ceux qui avancent sur la Voie de la transmutation, à la fois minérale et spirituelle. Il serait le patron des Alchimistes !

Tous ces éléments m’ont conduite à réaliser que j’avais été guidée tout au long de cette création. Ce lieu m’a été inspiré par un Savoir que je ne possédais pas encore intellectuellement, mais que mon Esprit portait en mémoire.
Et maintenant que je le vois, je ne peux plus l’ignorer :
Le Labo n’était pas une maison. C’était un athanor.
Un sanctuaire d’alchimiste.
Un creuset d’incandescence dans lequel j’ai jeté mon passé, ma mémoire, mon corps, mes résistances. Et où j’ai commencé à me transformer.
Partie 2 : Le chiffre 23 : le sceau silencieux
Un code invisible cousu dans la trame de ma vie sur lequel j’ai déjà écrit un article sur ce blog.
Le chiffre 23. Lire cet article : https://technosphere.live/2024/10/30/le-mystere-du-nombre-23-entre-transformation-portail-cosmique-et-symbolisme-occulte/

Il revenait sans cesse : dans les dates, les chiffres d’objets électroniques, les tickets de caisse, les plaques d’immatriculation, les notifications.
Il revenait avec insistance, comme une fréquence vibratoire, comme un écho récurrent que seule mon âme pouvait percevoir.
Et quand j’ai pris le temps d’additionner les dates de naissance de mes proches, le vertige est monté.
- Ma mère, née en 1949 → 1 + 9 + 4 + 9 = 23
- Moi-même, née en 1976 → 1 + 9 + 7 + 6 = 23
- Merlin, mon fils, né le 05/11/2005 → 5 + 11 + 2 + 5 = 23
- Mes deux grands-parents maternels sont tous deux nés en 1923
C’est à ce moment-là que j’ai compris que le 23 scelle quelque chose. Ce n’est pas qu’un chiffre.
C’est un marqueur.
Un symbole d’abandon, de passage, de dissolution d’un ancien état.
Mais aussi un chiffre de portail. De seuil. De rupture créatrice.
Ce chiffre, je le retrouve aussi dans l’univers musical qui a marqué mon parcours. Les Spiral Tribe, figures de la fête libre et du nomadisme technoïde, portaient déjà ce 23 comme un totem. Jeff, alias Jeff23, a même mixé certains de mes morceaux. Une boucle étrange, un rave-éveillé. C’était une époque, un souffle, une force de vie hors des structures. Déjà, l’appel de l’autre fréquence. Le mix de Jeff Catchpole : https://www.mixcloud.com/anna-scheele/hidden-forrest-jeff-23-mixes-anna-scheele-and-mad-mikes-tracks/

🎶 Deux platines pour alchimiser le réel

Posées face à face, mes deux platines vinyles ne sont pas de simples outils de musique. Elles sont les symboles vivants de mon Grand Œuvre intérieur.
Chacune représente une polarité : le soufre d’un côté, principe actif, feu créateur ; le mercure de l’autre, principe réceptif, fluide de l’âme. Elles incarnent à elles seules la tension créative entre les opposés : féminin et masculin, ombre et lumière, mémoire et création.

C’est le moment où le cœur devient limpide,
où l’âme cesse de projeter,
où l’être devient traversé par la lumière.
Et entre elles, trône ma table de mixage. Pas n’importe laquelle : elle s’appelle Ecler.
Un nom qui résonne comme un signe. Ecler, c’est éclairer, révéler, faire jaillir la lumière depuis les profondeurs. Elle devient alors l’athanor, le point de fusion, le centre de la spirale où s’opère la magie du solve et coagula. C’est là que je fais danser les contraires, que je transmue le plomb de mes expériences passées en or sonore vivant.

Le mix n’est plus un simple jeu rythmique. C’est un rite de passage, un acte de transmutation. Chaque rotation de disque devient une spirale de conscience, une étape vers la Rubedo, la phase finale du Grand Œuvre où l’unité est retrouvée.
À travers ce geste entre les deux platines, par la lumière d’Ecler, je ne mixe pas seulement des sons :
je réunis ce qui a été séparé,
je fais vibrer ce qui était figé,
je transforme la mémoire en fréquence vivante.

Le 23 est un fil rouge, une clef, un code vibratoire personnel inscrit au cœur même de mon récit qui n’a cessé de baliser mon incarnation, signaler mes transitions, révéler mes héritages.
Et dans cette maison alchimique, Le Labo, le 23 a toujours été là comme le murmure d’un autre monde qui cherche à me parler à travers les chiffres.
Partie 3 : Le Labo : fin de cycle, seuil de passage
Cela fait quatorze ans que je vis ici. Une maison dont j’avais réalisé les plans puis que j’ai faite bâtir et que j’ai aussi construite de mes mains, à partir de rien. Un terrain nu, un champ plat.
Aujourd’hui, le lieu est dense, riche, structuré, verticalisé. Il y a eu élévation.
Mais depuis quelques mois, tout casse.
La fenêtre, la machine à laver, la plaque électrique, le contacteur jour-nuit, la voiture, la débroussailleuse.
Un à un, les objets lâchent.
Les choses matérielles signalent que le cycle touche à sa fin.
Je suis fatiguée d’entretenir ce lieu. Tout pousse, tout déborde, tout appelle à la taille, à l’effort. Même si j’ai planté pour la beauté, pour la verticalité, je ne veux plus tailler dans le vivant pour faire tenir l’ancien cadre. Je veux vivre, pas entretenir.
Et pourtant, le lieu m’a portée.
Je m’y suis guérie, j’y ai dormi sereinement, j’ai créé, beaucoup.
Mais aujourd’hui, c’est une lutte pour rester.
Une lassitude physique et vibratoire.
Je suis arrivée à cette fissure temporelle :
- Celle où l’alchimie opérée dans la matière arrive à son point de coagulation.
- Celle où la Maison devient inadaptée pour contenir le prochain moi.
- Celle où la nostalgie (mon plus grand piège) me guette pour me retenir.
J’ai nommé ce lieu Le Labo. Et il a parfaitement rempli sa fonction.
Je suis devenue totalement lucide.
J’ai transmuté.
J’ai laissé mourir d’anciens attachements et l’ancien moi.
Et aujourd’hui, l’appel du large est là.
L’appel de la mer, de l’ailleurs, du Sud. Hors l’enfer occydant-sale. Allègement.
Un lieu moins rude, plus fluide, moins chargé d’histoire. Un lieu où je peux créer encore mais loin des dettes immobilières, des chemtrails, des taxes, des pressions diverses et notamment sur mon métier de naturopathe.
Je le sens : si je reste ici, je m’éteins. Pas forcément dans la matière, mais dans le rayonnement. Dans le jaillissement.
Ce n’est pas une fuite. C’est un franchissement.
Ce n’est plus une quête, c’est un choix vibratoire aligné.
Ce lieu m’a tout appris, et il me libère maintenant.
Je ne sais pas où j’irai. Cap-Vert ? Sud de l’Europe ? Autre île ?
Mais je sais que ce que je cherche n’est pas un confort, ni une facilité.
C’est un champ de fréquence.
Un champ où je continue à créer sans me dessécher.
Un champ où la mémoire n’alourdit plus les murs.
Un champ où le 23 ne parle plus d’abandon, mais de passage accompli.
AnnA Scheele ©Technosphere, le 23 juillet 2025
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